Rentrée scolaire en France : parents et enseignants estiment que le niveau des élèves “se dégrade”
Selon un sondage relayé par la chaîne d’information en continu BFM TV, le niveau dans les salles de classe a baissé depuis déjà une dizaine d’années.
À la rentrée scolaire en France, les médias locaux font état d’une baisse du niveau des élèves, constatée à la fois par les parents et les enseignants. Selon un sondage relayé par la chaîne d’information en continu BFM TV, le niveau dans les salles de classe a baissé depuis déjà une dizaine d’années.
Pour les enseignants, la baisse de niveau est attribuée principalement à la surexposition des élèves aux écrans (96% des professeurs), le manque de sévérité des parents (91%) et le manque de motivation des élèves (91%). Le manque de moyens des établissements scolaires (79%) et le nombre excessif d’élèves par classe (85%) sont aussi avancés par les enseignants, comme par les parents (77% et 80%). Les parents, quant à eux, pointent comme premières causes de la baisse de niveau, le manque de discipline en classe (86%) et l’exposition aux écrans (84%), tout comme le manque de sévérité vis-à-vis de leurs enfants (84%).
La dernière enquête, publiée en 2023, du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), qui est une évaluation créée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), alertait déjà sur le niveau des élèves français en baisse en lecture, sciences et mathématiques, rappelle le média français. Selon cette évaluation de l’OCDE, qui vise à tester les compétences des élèves de 15 ans, le niveau de ces derniers en français a perdu 6 points en sciences, 19 points en compréhension de l’écrit (un déclin en lecture amorcé en 2012 avec au total 32 points perdus en dix ans) et 21 points en mathématiques.
Pour cette dernière discipline, la baisse est «inédite», pointaient les auteurs du rapport. Si les Français avaient obtenu 474 points en mathématiques – soit la moyenne de l’OCDE (472 points) – la baisse est générale et concernait aussi bien les élèves en difficulté (29%) que ceux très performants. Ces derniers ne représentaient d’ailleurs que 7,4%, une proportion inférieure à la moyenne de l’OCDE (8,7%).
Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO