Rachat de Bombardier Transport. Alstom confirme les pourparlers
Une acquisition de Bombardier Transport par Alstom est à l’ordre du jour. C’est ce que vient de confirmer, ce lundi, le constructeur ferroviaire français Alstom dans un bref communiqué.
Alstom évoque des pourparlers engagées en vue d’une « potentielle acquisition » de la branche ferroviaire du groupe canadien Bombardier.
« Les discussions sont en cours. Aucune décision finale n’a été prise », a précisé Alstom, dont la fusion avec les activités ferroviaires de l’allemand Siemens avaient été bloquée par la Commission européenne en février 2019.
Bombardier Transport, une entité basée à Berlin et détenue à 32,5% par la Caisse de dépôt et placement du Québec, pourrait coûter entre 7 milliards de dollars et 7 milliards d’euros, selon des informations de presse rapportées par l’AFP.
Lourdement endetté, le fleuron industriel canadien, qui a créé les motoneiges dans les années 1930, s’est engagé en 2015 dans une vaste restructuration pour se maintenir à flot. Il avait indiqué en janvier envisager des désinvestissements.
Il a déjà cédé en 2019 au japonais Mitsubishi Heavy Industries son programme d’avions régionaux CRJ, des appareils de 75 à 100 places, contre 750 millions de dollars américains.
L’année précédente, il avait cédé le contrôle à Airbus de son avion moyen-courrier CSeries, devenu A220. Bombardier a annoncé le 13 février qu’il vendait à Airbus et au gouvernement du Québec sa participation résiduelle de 33,58% dans le programme.
Il a également annoncé à l’automne la cession à l’équipementier américain Spirit Aerosystems de ses activités aéronautiques en Irlande du Nord, au Maroc et à Dallas, pour plus d’un milliard de dollars.
Ne reste plus à Bombardier dans le secteur aéronautique que sa division la plus profitable, celle des avions d’affaires (Learjet, Challenger, Global).
Avec AFP