Puigdemont trouve refuge en Belgique et demande l’aide de l’Europe
L’ex-président du gouvernement catalan Carles Puigdemont s’est réfugié à Bruxelles en compagnie de 7 membres de son gouvernement déchu. Lors d’une conférence de presse, Puigdemont a souligné qu’il est à Bruxelles en tant que capitale européenne. L’ex-chef de l’Exécutif catalan a appelé la communauté européenne à intervenir tout en niant d’avoir l’intention de demander l’asile politique en Belgique. De même, il a récusé vouloir fuir la justice. Sa présence sur le sol belge, explique le leader indépendantiste, se justifie selon lui par «l’absence de garanties d’un procès équitable en Espagne». Durant cette comparution en catalan, espagnol, français et anglais, Puigdemont a dit être prêt à reconnaître les résultats des élections qui auront lieu le 21 décembre.
À cet égard, il a appelé les Catalans à se mobiliser pour défendre les institutions catalanes et à participer aux élections. «Nous nous retrouverons dans les urnes», a-t-il lancé. La conférence de presse a eu lieu au «Press Club Bruxelles Europe», à quelques encablures seulement du siège des institutions européennes dont les leaders ont refusé de se mêler de cette crise interne. Selon le journal belge le Soir, «la demande a été faite au Résidence Palace, bâtiment géré par les services du premier ministre belge, mais elle avait été refusée». Visé par une procédure judiciaire, Puigdemont a donné signe de vie juste après la comparution du procureur général espagnol hier lundi, pour annoncer les poursuites engagées contre le président destitué, ses conseillers ainsi que le bureau du Parlement, y compris sa présidente.
Ce mardi, le Tribunal suprême a jugé recevable les plaintes contre les membres du bureau de vote, lesquels ont autorisé le vote de la résolution qui proclame l’indépendance de la Catalogne. Les accusés encourent jusqu’à 30 ans de réclusion. Quelques heures plus tard, le tribunal constitutionnel a annulé la déclaration d’indépendance proclamée par le Parlement catalan vendredi dernier. La campagne électorale a bel et bien démarré.