Puigdemont proposé comme candidat à la présidence
Le président du parlement catalan a proposé lundi aux députés la candidature de l’indépendantiste Carles Puigdemont en vue de son investiture à la présidence de la Catalogne.
Roger Torrent a fait cette annonce lors d’une brève allocution devant la presse à Barcelone, en estimant qu’une nouvelle candidature du président catalan destitué par Madrid était «absolument légitime», en dépit des poursuites qui le visent et de son installation à Bruxelles.
Roger Torrent, membre de la Gauche républicaine de Catalogne (indépendantiste), a par ailleurs annoncé avoir adressé une lettre au président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
Il lui demande «un dialogue sur la situation anormale que vit le parlement» catalan dont huit députés sont en détention provisoire ou à l’étranger ce qui entraîne «une atteinte à leurs droits politiques», a-t-il écrit.
La candidature de Puigdemont est soutenue par les deux grands partis séparatistes de la chambre, qui à eux deux disposent de 66 élus sur 135.
Les juristes du parlement catalan ont estimé qu’une investiture à distance serait contraire au règlement de la chambre.
L’opposition et le gouvernement avaient aussi annoncé qu’ils contesteraient cette candidature devant la Cour constitutionnelle.
Il faut désormais qu’elle soit inscrite à l’ordre du jour du parlement catalan, qui doit en débattre au cours d’une session suivie d’un vote qui pourrait se tenir sur deux jours, à la fin du mois.
Pas de mandat d’arrêt européen contre Puigdemont
Le juge espagnol en charge de l’enquête sur l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont a refusé lundi de lancer un mandat d’arrêt européen à son encontre comme le souhaitait le parquet, a annoncé la Cour suprême dans un communiqué.
Le juge estime que le déplacement lundi, de la Belgique au Danemark, de Puigdemont, a justement pour but de « provoquer cette arrestation à l’étranger », dans le cadre d’une stratégie visant à se doter d’arguments pour être investi en son absence président de la Catalogne.