Programmes scientifiques: Londres lance un recours contre l’UE
Un accord sur l’accès au programme phare de l’UE Horizon Europe et à d’autres groupes scientifiques avait été conclu en décembre 2020 avec Londres. Ne voyant pas venir la finalisation de cet accès, le Royaume-Uni riposte.
Le Royaume-Uni proteste contre l’Union européenne.
En cause, les programmes scientifiques et de recherche importants tels que Horizon Europe et l’organisation nucléaire Euratom, dans lesquels Londres souhaite être impliquée.
Aujourd’hui, le Royaume-Uni a lance un recours contre l’UE pour avoir empêché son accès à ces programmes.
Soulignons qu’un accord sur l’accès au programme phare de l’UE Horizon Europe, doté de 100 milliards d’euros, et à d’autres groupes scientifiques comme Euratom et Copernicus, le programme d’observation de la Terre, avait été conclu en décembre 2020 dans le cadre de l’accord de commerce et de coopération post-Brexit, dès que l’UE a confirmé le «statut de pays associé» du Royaume-Uni.
Toutefois, le Foreign Office a indiqué mardi que l’UE avait continuellement «refusé de finaliser l’accès du Royaume-Uni», alors que des pays non membres de l’UE comme Israël et la Turquie font déjà partie du programme Horizon.
«L’UE est en violation flagrante de notre accord, cherchant sans cesse à politiser une coopération scientifique vitale en refusant de finaliser l’accès à ces programmes importants», a déploré la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.
«Nous ne pouvons pas permettre que cela continue», a souligné Truss, qui est en tête des sondages pour devenir le prochain premier ministre du Royaume-Uni.
Selon le Financial Times, la Commission européenne a indiqué qu’elle «prenait note de la demande de consultation du Royaume-Uni et qu’elle y donnerait suite conformément aux règles applicables».
C’est le premier recours de cette nature déclenché contre le bloc européen depuis que le Royaume-Uni l’a quitté.
Il marque une nouvelle escalade entre les deux parties après le conflit sur les accords commerciaux post-Brexit pour l’Irlande du Nord.
Sami Nemli avec agences