Netflix : l’Afrique, une mine d’histoires singulières
Netflix investit sur le continent africain pour faire émerger de nouveaux talents et raconter des histoires singulières, qui séduisent souvent un public local avant de s’exporter dans le monde entier, a expliqué à l’AFP son vice-président des contenus pour l’Afrique, Ben Amadasun.
Le pionnier et géant du streaming veut raconter la «diversité» du continent et choisir des initiatives visant à amplifier les voix africaines sur la scène mondiale.
«S’assurer que nous apportons constamment plus d’histoires locales pertinentes et bien conçues» représente «une opportunité majeure», a affirmé le responsable, rencontré cette semaine en marge d’un sommet Forbes des moins de trente ans au Botswana.
La plateforme veut mettre l’accent sur le développement de compétences, devant comme derrière la caméra. Netflix propose de «la formation directe et du développement des compétences sur nos productions, ainsi que des bourses et master class pour que de jeunes talents puissent développer leurs projets».
Par l’Afrique, pour l’Afrique
Netflix mise sur la diffusion de solides productions africaines «faites pour un public africain d’abord, parce que quand un titre est apprécié quelque part, il a de meilleures chances de voyager». «Une super histoire peut venir de n’importe où» et l’authenticité, comme la prouesse narrative, sont des facteurs clé, insiste-t-il.
Ses équipes suivent de près les différents marchés que Netflix dessert «pour trouver les meilleures histoires», notamment au Nigeria et en Afrique du Sud. «Davantage de gens méritent de se voir, de voir leur vie, leur culture, langue et pays reflétés à l’écran», dit le vice-président, lui-même nigérian.
Diversification
Ces dernières années, Netflix a misé sur la diversification de sa production en dehors des États-Unis, remportant d’énormes succès avec la série espagnole Casa de Papel ou sud-coréenne Squid Game. «Blood & Water» est devenue la première série sud-africaine à atteindre la première place aux États-Unis. Une histoire «locale, très réelle et précise, qui a une vision claire et bien exécutée, le public va être intéressé», dit-il, se disant soucieux de représenter «une diversité de points de vue et d’idées».
Hollywood n’est plus la seule porte d’accès à la reconnaissance internationale. Squid Game est l’exemple parfait : «créée par un Coréen, racontant une histoire coréenne pour un public coréen, devenue la plus regardée de tous les temps» sur la plateforme. Films et séries africaines connaissent un âge d’or, comptant des «créateurs de classe mondiale», selon M. Amadasun, qui fait miroiter des collaborations récentes qui seront dévoilées dans les prochains mois.
Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO