Les socialistes disent oui à Merkel
Une large majorité des quelque 463 000 membres du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) a choisi de soutenir l’accord de gouvernement conclu entre la formation et les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), de la chancelière Angela Merkel. C’est ce qu’a annoncé la direction du SPD, aujourd’hui, dimanche 4 mars.
Dans le détail, le oui l’a emporté avec 66,02 % des suffrages exprimés par 78,4 % des membres du SPD qui ont participé au vote. «J’ai informé le président (Frank-Walter Steinmeier) et la chancelière (Angela Merkel) de ce résultat», a annoncé le chef par intérim du SPD, Olaf Scholz avant d’ajouter : «Nous avons maintenant une certitude : le SPD va rejoindre le prochain gouvernement allemand. »
De son côté, la chancelière Angela Merkel s’est réjouie de travailler à nouveau avec le Parti social démocrate. «Je félicite le SPD pour ce résultat clair et je me réjouis de continuer à travailler ensemble pour le bien du pays», écrit l’Union chrétienne-démocrate sur Twitter, qui cite Angela Merkel. Cette victoire du oui ouvre la voie à une nouvelle «große Koalition» (« grande coalition ») entre démocrates et conservateurs, formule déjà éprouvée en 2005-2009 puis en 2013-2017, après une première expérience dans les années 1960.
Le SPD avait d’abord voulu rester dans l’opposition. Mais une première série de discussions entre Mme Merkel, le Parti libéral-démocrate (FDP) et les Verts ayant échoué en novembre, il avait fini par accepter de négocier avec les conservateurs. L’avènement d’un exécutif stable en Allemagne est propre à soulager non seulement dans le pays mais aussi en Europe, secouée par la crise du Brexit et par la montée des nationalismes. Dans leur contrat de gouvernement, les deux partenaires ont placé la réforme de l’Union européenne au cœur de leurs priorités.