Le président kurde Massoud Barazani quittera ses fonctions le 1er novembre
Le président du gouvernement régional du Kurdistan (GRK) irakien, Massoud Barzani, a confirmé dimanche qu’il quitterait ses fonctions mercredi prochain après la crise déclenchée par le référendum d’indépendance qu’il avait organisé le mois dernier.
Dans un discours télévisé au ton amer, prononcé après l’approbation par le parlement du Kurdistan de son souhait de ne pas prolonger son mandat au delà du 1er novembre, Barzani a regretté que personne en dehors du Kurdistan ne soit manifesté pour soutenir le droit des Kurdes à l’autodétermination.
Certains de ses adversaires estiment que le référendum du 25 septembre a obscurci l’avenir des Kurdes en Irak même si une écrasante majorité des votants s’est prononcée en faveur de l’indépendance.
Depuis, le gouvernement de Bagdad a lancé une offensive afin de récupérer des territoires occupés par les Kurdes en dehors du Kurdistan à la faveur de la confusion créée par l’offensive menée par l’Etat islamique en 2014, et notamment la ville pétrolière de Kirkouk, reprise le 16 octobre.
La perte de cette ville multiethnique, considérée par nombre de Kurdes comme leur patrie spirituelle, a été un coup majeur pour le projet d’indépendance du Kurdistan parce que cela a fortement diminué ses recettes pétrolières.
Massoud Barzani a critiqué les Etats-Unis pour avoir permis que des chars Abrams fournis aux forces irakiennes pour combattre l’Etat islamique soient utilisés contre les Kurdes.