Le kilogramme a changé de définition… L’ampère, le kelvin et la mole aussi
Oubliez le kilogramme comme on vous l’a enseigné à l’école; il est aujourd’hui obsolète ! En effet, c’est en début de semaine que la nouvelle définition mondiale du kilogramme est entrée en vigueur.
Actée en novembre dernier à Versailles par la Conférence générale des poids et mesures (CGPM), qui se réunit tous les quatre à six ans, cette décision instaure ainsi un nouveau système de mesure international pour le bon vieux kilogramme. L’ampère, le kelvin et la mole sont aussi concernés par cette redéfinition historique votée par les représentants de 60 pays.
Le nouveau système dispose donc que depuis le 20 mai, le kilogramme ne soit plus défini à partir du « grand K », mais de la constante de Planck.
Techniquement, le kilogramme était jusque-là défini comme égal à la masse du « grand K », un cylindre fait de platine et d’iridium et conservé précieusement depuis 1889 au bureau international des poids et mesures (BIPM) à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Dernièrement, les scientifiques se sont toutefois aperçus que la masse du prototype international avait légèrement varié par rapport à celles des six copies-témoins réalisées à la même époque.
Cette variation, si elle peut paraître infime pour une personne lambda, a néanmoins toute son importance aujourd’hui que les sciences et l’industrie ont franchi le cap de la « nano mesure », voire plus petit encore.
C’est pourquoi, la nouvelle définition du kilogramme est allée puiser dans la physique quantique, pour se définir désormais à partir de la constante de Planck (h).
Outre le kilogramme, le kelvin, mesuré à partir de l’eau, sera redéfini à partir de la constante de Boltzmann (k), liée à la mesure de l’agitation thermique des constituants fondamentaux d’un corps.
L’ampère sera, lui, relié à la charge élémentaire (e), la charge électrique d’un proton. La mole, l’unité de quantité de matière, utilisée essentiellement en chimie, sera quant à elle définie directement en fixant la constante d’Avogadro (NA).