Le cerveau des attaques du 13 novembre est mort
Surnommé «l’émir» ou encore «le chimiste», Oussama Atar, un jihadiste belge de 33 ans, considéré comme l’un des principaux commanditaires des attaques du 13 novembre 2015 à Paris, aurait été tué il y a quelques semaines à la frontière irako-syrienne. Son corps n’a pas été retrouvé mais les services de renseignement français et étrangers le considèrent comme mort.
Celui dont l’enquête a permis de déterminer qu’il était l’un des principaux commanditaires des attentats du 13 novembre et de ceux de Bruxelles est aussi le protagoniste identifié le plus important dans l’organisation des attaques françaises et belges qui ont fait 130 et 32 morts. Son corps n’a pas été retrouvé, mais les services ont recueilli des informations concordantes attestant de sa mort en zone irako-syrienne, il y a quelques semaines. Les services de renseignement n’ont pas eu d’éléments ou de détails sur la manière dont le jihadiste aurait été tué.
Oussama Atar apparaît pour la première fois en 2016 dans les enquêtes sur les attentats du 13 novembre et ceux de Bruxelles sous le pseudonyme d’Abu Ahmad. C’est comme cela qu’un Algérien interpellé dans un camp de réfugiés en Autriche l’identifie. L’homme explique qu’Abu Ahmad l’a missionné, ainsi que trois autres hommes, pour commettre des attaques à Paris mais ce dernier ainsi qu’un Pakistanais ont pu être stoppés et incarcérés en Grèce pour détention de faux passeports les empêchant de passer à l’acte. Les services de l’antiterrorisme belges et français soupçonnent toutefois Oussama Atar d’avoir recruté et téléguidé depuis la Syrie au moins quatre membres de la cellule du 13 novembre, dont deux des trois kamikazes du Stade de France.
Depuis décembre 2016, Oussama Atar faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Vétéran du jihad, le Belge avait été condamné à l’âge de 21 ans en 2005 à 10 ans de prison en Irak pour avoir combattu les troupes de la coalition dans le pays en 2004. Le jihadiste avait réussi à revenir en Belgique en 2012 avant de repartir vers la Syrie. Son frère, Yassine, arrêté dans la foulée des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, a également été inculpé, le 2 juin dernier, dans le cadre du volet belge de l’enquête sur les attentats du 13 novembre.