La grève fait perdre une centaine de millions d’euros
La société nationale des chemins de fer (SNCF-France) vit très mal sa grève : son PDG, Guillaume Pepy, a estimé à «une centaine de millions d’euros» les pertes déjà engendrées par les débrayages successifs enregistrés au sein de la société.
Le coût de la grève, «c’est de l’ordre de 20 millions d’euros par jour» pour la SNCF, a indiqué Pepy sur la radio RMC et la chaîne BFMTV, au deuxième jour d’un nouveau mouvement qui prendra fin, mardi à 08h00, pour reprendre vendredi prochain. Cette grève à répétition se traduit par d’énormes perturbations au niveau du trafic ferroviaire au grand dam des millions d’usagers dépendant de ce moyen de transport pour leurs déplacements.
Le train est le moyen de transport préféré des Français avec une fréquentation quotidienne de plus de 5 millions de personnes. La grève de deux jours par tranche de cinq jours lancée par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF a débuté le 3 avril et a été annoncée jusqu’au 28 juin. Ces syndicats s’opposent à une réforme de la SNCF et se disent prêts à durcir le mouvement pour faire plier le gouvernement, qui affiche lui aussi sa détermination à aller de l’avant vers cet objectif.
Malgré les nombreux trains restés à quai, «tout le monde doit savoir notre détermination à aller au bout», a affirmé dimanche encore le Premier ministre, Edouard Philippe, au journal «Le Parisien». Les grandes lignes du projet (ouverture à la concurrence, réorganisation de l’entreprise et fin d’un statut privilégié pour les nouveaux embauchés) ne sont «pas négociables», a martelé le responsable français, tout en soulignant être «ouvert aux discussions sur les modalités» de mise en œuvre de la réforme.
L’examen du projet de loi doit débuter ce lundi à l’Assemblée nationale et le débat s’annonce tendu, avec une partie de la gauche mobilisée pour défendre les cheminots.