La grève cause une perte nette de 762 millions d’euros au premier semestre
La grève cause une perte importante pour le groupe Société nationale des chemins de fer (SNCF-France) qui a enregistré une perte nette part du groupe, de 762 millions d’euros au premier semestre de cette année.
Pénalisée par la grève menée par les cheminots contre la réforme du secteur ferroviaire, la SNCF a vu également son chiffre d’affaires du premier semestre 2018 reculer de 3,3%, à 16,08 milliards d’euros. Depuis le 22 mars, la compagnie a enregistré 37 jours de grèves perlées, amputant de 890 millions d’euros son chiffre d’affaires et de 790 millions son résultat d’exploitation de la période. Des gains de productivité chiffrés à 330 millions d’euros ont cependant permis de compenser partiellement cet impact. Le résultat net intègre aussi des cessions d’actifs non stratégiques, en particulier immobiliers, pour près de 120 millions d’euros.
Début avril, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, avait déjà parlé d’un coût « de l’ordre de 20 millions d’euros par jour » tout au long du mouvement de grève observé par les cheminots en protestation contre la réforme du statut de leur compagnie et qui a depuis été adoptée par le parlement.
L’essentiel de l’ardoise s’explique, selon un document publié récemment par la compagnie, par une perte de chiffre d’affaires, en grande partie due à la chute de recettes des activités voyageurs (-600 millions d’euros), de nombreux usagers ayant renoncé au train en raison des perturbations du trafic. 60 millions supplémentaires sont dus au manque à gagner dans le transport de fret alors que le reste, soit 110 millions, trouve son origine dans la diminution des recettes de péage de SNCF réseau.