La bioéconomie : une priorité stratégique pour réduire les déchets et la pollution
La FAO souligne l’importance de produire et de consommer de manière responsable et durable pour répondre à la demande mondiale croissante de produits agricoles alimentaires et non alimentaires.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a émis tout récemment un appel pressant en faveur d’une production et d’une consommation responsables de ressources renouvelables, plutôt que de continuer à puiser dans des ressources fossiles limitées. Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a souligné cette exigence à l’occasion de la première Journée internationale du zéro déchet, en mettant en lumière «l’immense défi à relever pour satisfaire la demande mondiale croissante de produits agricoles alimentaires et non alimentaires, qui devrait augmenter jusqu’à 56 % d’ici 2050». «Pour répondre à cette demande accrue en intrants agricoles, y compris la nourriture, les fibres, le carburant et le fourrage, de manière équitable et durable, nous devons produire et consommer de manière plus responsable et plus saine», a-t-il insisté, ajoutant que l’économie circulaire et durable offre des solutions systémiques à ces défis. Le directeur général de la FAO a déclaré que la bioéconomie est une priorité stratégique actuelle de l’organisation pour réduire les déchets et la pollution.
Cette approche valorise et encourage la production et la consommation responsables de ressources naturelles renouvelables, contribuant ainsi à l’action climatique, à la préservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes. Selon la FAO, plus de 13 % de la production alimentaire mondiale est perdue entre les étapes de production et de vente en gros de la chaîne d’approvisionnement.
De plus, les données mondiales montrent que 17 % supplémentaires sont gaspillés aux stades de la vente au détail, de la restauration et du consommateur. Tout au long de la chaîne d’approvisionnement, la qualité des aliments est également compromise. Ces pertes surviennent alors que plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim et que près de 3,1 milliards n’ont pas les moyens de se nourrir sainement.
En outre, les pertes et gaspillages alimentaires contribuent à 8 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Lors de sa soixante-dix-septième session en décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution proposée par la Turquie et soutenue par 105 pays, déclarant que le 30 mars serait célébré chaque année comme la Journée internationale du zéro déchet. Cette célébration, coordonnée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et ONU-Habitat, vise à promouvoir des modes de consommation et de production durables et à sensibiliser à la manière dont les initiatives zéro déchet contribuent à l’avancement du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO