Intelligence artificielle : des risques d’extinction pour l’humanité ?
Un groupe de chefs d’entreprise et d’experts, dont Sam Altman, le créateur de ChatGPT, ont averti mardi dans une déclaration en ligne des menaces d’extinction pour l’humanité posées par l’essor de l’intelligence artificielle (IA).
La lutte contre les risques liés à l’IA devrait être «une priorité mondiale au même titre que d’autres risques à l’échelle de la société, tels que les pandémies et les guerres nucléaires», écrivent les signataires d’une déclaration publiée mardi sur le site internet du Center for AI Safety, une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis. Geoffrey Hinton, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’intelligence artificielle (IA) et également signataire de la tribune, avait déjà mis en garde contre ses dangers en quittant début mai son poste au sein du géant Google. Les avancées dans le secteur de l’IA induisent «de profonds risques pour la société et l’humanité», avait-il estimé dans le New York Times.
En mars, le milliardaire Elon Musk – un des fondateurs d’OpenAI dont il a ensuite quitté le conseil d’administration – et des centaines d’experts mondiaux avaient réclamé une pause de six mois dans la recherche sur les IA puissantes, en évoquant «des risques majeurs pour l’humanité». Le déploiement à toute vitesse d’une intelligence artificielle de plus en plus «générale», dotée de capacités cognitives humaines et donc susceptible de bouleverser de nombreux métiers, a été symbolisée par le lancement en mars par OpenAI de GPT-4, une nouvelle version plus puissante de ChatGPT, ouvert au grand public fin 2022.
L’Américain Sam Altman multiplie régulièrement les mises en garde, craignant que l’IA ne «cause de graves dommages au monde», en manipulant des élections ou en chamboulant le marché du travail. La semaine dernière à Paris, il a discuté avec le président Emmanuel Macron de la manière de trouver «le juste équilibre entre protection et impact positif» de cette technologie.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO