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Et si l’OLP enterrait les accord d’Oslo ?

Les délégués de l’organisation de la libération de la Palestine (OLP) ont appelé le comité exécutif de l’organisation à suspendre la reconnaissance d’Israël tant qu’il n’aura pas cessé la colonisation et annulé l’annexion de Jérusalem-Est. Réuni pendant deux jours à Ramallah, en Cisjordanie, le conseil national de l’organisation fondée par Yasser Arafat devait dessiner une nouvelle stratégie nationale. Dans le communiqué final d’après conseil national, la continuité est pourtant forte malgré des annonces symboliques. Entérinant la fin de la période transitoire prévue dans les accords d’Oslo (1993) avant un Etat palestinien, et donc leur échec, les délégués ont appelé le comité exécutif de l’organisation à suspendre la reconnaissance d’Israël par l’OLP tant qu’il n’aura pas cessé la colonisation et annulé l’annexion de Jérusalem-Est.

Le conseil a réclamé l’arrêt de la coordination sécuritaire avec Israël, qui ne sert pas, selon les terùes du communiqué, des intérêts de l’Autorité palestinienne. Et ce n’est pas tout : «Ce qui aussi est notable c’est le soutien nouveau apporté au mouvement BDS [Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël]. Le conseil retient la nécessité de faire payer un prix pour l’occupation, de la rendre insupportable. Cela répond à une demande générale de l’opinion palestinienne.» peut-on lire sur le communiqué final.

S’exprimant devant le conseil, le président Mahmoud Abbas n’a pas réellement dévié de sa ligne directrice : la solution à deux Etats, par la voie de la non-violence et des négociations dans un cadre multilatéral car le médiateur américain est discrédité à ses yeux. Il n’a pas non plus clairement recommandé de revenir sur la reconnaissance d’Israël par l’OLP, ce qui laisse la porte ouverte pour la suite.

Le conseil national a réitéré un appel à l’unité entre factions, au nom de l’intérêt national. Mais ces intentions se heurtent à une réalité : celle des chaises vides laissées par deux des principales factions, le Hamas et le Jihad islamique. Un nouveau signe des difficultés rencontrées dans le processus de réconciliation nationale, engagé sous le patronage égyptien pour résoudre la crise humanitaire à Gaza.


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