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Diplomatie : les Européens mettent en garde leurs citoyens voyageant aux États-Unis

Dans le sillage d’autres pays européens, la France a modifié mardi les consignes à ses ressortissants voyageant aux États-Unis, dans un contexte de tour de vis de l’administration Trump sur l’immigration. L’Allemagne, le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni l’avaient précédée.

Les diplomaties européennes émettent des avertissements à leurs ressortissants désireux de se rendre aux États-Unis dans un contexte de durcissement de la politique migratoire de l’administration Trump. Elles rappellent ainsi l’obligation de respecter strictement les règles d’entrée sur le territoire américain pour éviter un refoulement à la frontière, voire une arrestation. Ils font aussi état du décret présidentiel de Donald Trump du 20 janvier 2025 relatif au genre des personnes.

Les États-Unis ne reconnaissent plus que deux sexes, masculin et féminin, définis à la naissance, ce qui supprime le genre «X», pour les personnes se reconnaissant comme non binaires. Dès vendredi, le ministère des Affaires étrangères danois annonçait avoir actualisé ses conseils aux voyageurs transgenres à destination des Etats-Unis, leur conseillant de se renseigner avant le départ.

«Si vous avez la mention de genre X sur votre passeport ou si vous avez changé de sexe, il est recommandé de contacter l’ambassade américaine avant le voyage pour confirmer les règles applicables», avait indiqué vendredi la diplomatie danoise à l’AFP.

Le ministère finlandais des Affaires étrangères, citant le décret présidentiel de Trump, précise que si le genre indiqué sur le passeport d’un demandeur ne correspond pas à son sexe de naissance, sa demande de permis de voyage ou de visa peut être refusée.

Mises en garde
La nouvelle consigne allemande a été publiée vendredi après l’arrestation et le placement en détention de plusieurs citoyens allemands par les autorités d’immigration à leur entrée aux États-Unis. Berlin rappelle que «les antécédents judiciaires aux États-Unis, les déclarations incorrectes sur l’objet du séjour ou même un dépassement minime de la durée du séjour lors du voyage peuvent entraîner l’arrestation, le placement en rétention et l’expulsion lors de l’entrée ou de la sortie du pays».

Dans ses recommandations de voyage, Berlin souligne qu’un visa ne garantit pas automatiquement l’entrée aux États-Unis. Seules les autorités américaines peuvent in fine décider d’admettre ou non une personne sur leur territoire. L’Allemagne rappelle également la nécessité pour les voyageurs dont l’inscription de sexe est «X» ou dont l’inscription de sexe actuelle diffère de leur inscription de sexe à la naissance de contacter la représentation américaine compétente en Allemagne.

De son côté, le Royaume-Uni a averti ses citoyens de se conformer à toutes les règles d’entrée sous peine d’arrestation ou de détention. Cette décision fait suite à l’interpellation d’un touriste britannique à la frontière canado-américaine au début du mois. Vendredi dernier, le Canada a également mis à jour ses directives de voyage pour entrer aux États-Unis.

Les Canadiens et les ressortissants étrangers qui visitent les États-Unis pendant plus de 30 jours «doivent être enregistrés auprès du gouvernement des États-Unis», prévient le gouvernement – et le non-respect de cette règle pourrait entraîner des «pénalités, des amendes et des poursuites pour délit». Jusqu’alors, les Canadiens pouvaient y rester jusqu’à six mois sans enregistrement.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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