Monde

COP28 : les dirigeants africains appellent à un financement robuste pour l’adaptation du continent au changement climatique

Réunis depuis jeudi 30 novembre à Dubaï, dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques 2023, les dirigeants africains ont souhaité une réponse qui soit plus globale aux besoins de financement de l’adaptation du continent afin de lutter contre les impacts  des changements climatiques et renforcer la résilience.

S’exprimant lors du sommet sur le financement de l’adaptation pour l’Afrique, au deuxième jour de la COP28, les dirigeants du continent ont déclaré que le financement de l’adaptation au climat, qui représente actuellement 39% de tous les flux de financement climatique vers l’Afrique, doit rapidement augmenter. La présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a annoncé que le centre mondial pour l’adaptation allait formaliser des partenariats dans le cadre du programme d’accélération de l’adaptation en Afrique pour fournir un soutien technique, afin de mobiliser 700 millions de dollars en obligations vertes émises par deux banques commerciales tanzaniennes, en vue de financer l’adaptation au climat. Le président sénégalais Macky Sall a proposé que le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres partenaires explorent la possibilité de financer des projets verts, notamment d’adaptation, avec des ressources initialement réservées au remboursement de la dette.

Double peine
«L’Afrique reste à la traîne dans le processus d’adaptation parce qu’elle bénéficie très peu des financements concessionnels et des investissements verts», a déclaré le dirigeant sénégalais. Selon lui, les pays africains s’endettent lourdement pour financer leurs projets verts, ce qui constitue une double peine pour le continent qui pollue le moins, plaidant pour une approche juste et équitable de la lutte contre le réchauffement climatique et non une faveur spéciale sollicitée par le continent, a-t-il relevé.

Promesses
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a assuré que les dépenses du Royaume-Uni en matière d’adaptation en Afrique atteindraient 1,5 milliard de livres sterling (1,89 milliard de dollars) d’ici 2025, «une somme qui servira à financer des programmes vitaux tels que les prévisions météorologiques pour les agriculteurs», a-t-il ajouté. Pour aider à combler le déficit de financement, le continent a lancé en 2021 le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique de 25 milliards de dollars. Il est dirigé par le Groupe de la Banque africaine de développement, la commission de l’Union africaine et le centre mondial pour l’adaptation, afin de concrétiser la vision de l’initiative d’adaptation pour l’Afrique.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO


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