Changements climatiques : les réseaux sociaux face à leurs responsabilités
Facebook, TikTok, Google et YouTube, Twitter et Pinterest sont appelés par des groupes environnementaux à faire plus pour lutter contre la désinformation.
Plus d’une douzaine de groupes environnementaux ont adressé une lettre aux patrons de Facebook, TikTok, Google et YouTube, Twitter et Pinterest pour les inciter à sévir contre la désinformation, sur la toile, relative aux changements climatiques. «Malheureusement, la propagation de la désinformation sur le climat sape la capacité des gouvernements à répondre efficacement» à la crise climatique, souligne la lettre, signée notamment par Greenpeace, les Amis de la Terre, ainsi que l’Union of Concerned Scientists.
La demande de ces ONGs intervient en vertu de la loi sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne. Adoptée en mai 2022, elle vise à créer un espace numérique plus sûr et plus ouvert pour les utilisateurs. Les médias américains, qui reprennent mercredi de larges extraits de cette lettre, rapportent que les groupes environnementaux affirment que les entreprises interpellées ont une part de responsabilité dans l’amplification et la perpétuation de la désinformation sur le climat.
Des études réalisées par leurs soins ont démontré que les compagnies pétrolières, en particulier, se livrent à de la désinformation, nourrissant le doute sur le rôle des combustibles fossiles dans le changement climatique.
Selon les ONG, l’une des façons dont les entreprises de médias sociaux peuvent lutter contre ce phénomène consiste à accroître la transparence afin de quantifier l’étendue exacte du problème. Pour ce faire, ils demandent «aux dirigeants des plateformes de remplir les obligations énoncées dans la DSA et de s’engager à inclure la désinformation climatique en tant que catégorie reconnue séparément dans les politiques de signalement et de modération de contenu».
Ils appellent également les plateformes numériques à divulguer des données sur les décisions de modération de contenu liées au sujet. À noter que les inquiétudes concernant la prolifération de la désinformation en ligne ont augmenté après l’élection présidentielle américaine de 2016 et ont atteint un nouveau pic lors de la pandémie de la Covid-19.
Jules Gabas Avec Agence / Les Inspirations ÉCO