Monde

Burkina Faso : les céréales locales séduisent les amateurs de pain

Face à l’augmentation du prix de la farine de blé et les conséquences sur le prix du pain, et des produits à base de blé, l’artisan chocolatier André Bayala lance la fabrication de pain à base de farine de céréales locales. Mil, sorgho, Niebé, Mung Bean, maïs, riz, plusieurs qualités de pain et de produits ont été présentées à des consommateurs déjà conquis.

«Là, c’est 400 grammes, vous l’avez ici en 180 grammes et ici à 60 grammes». Selon l’artisan chocolatier , ces différentes variétés de pain fait à base de céréales locales ont une valeur nutritive plus importante que le pain habituellement consommé par les populations. «C’est un pain qui est complet, qui aide beaucoup dans la croissance, surtout des tout-petits, également des personnes âgées. Ils peuvent le digérer facilement».

Selon les responsables de boulangerie, de janvier 2021 à avril 2022, le prix de la farine de blé est passé de 350 000 à 500 000 francs CFA la tonne pour les farines importées, et de 338 250 à 450 000 francs CFA la tonne pour la farine produite localement. Conséquence : le poids du pain est passé de 200 à 160 grammes pour le même prix.

Selon André Bayala, l’utilisation de la farine locale serait une réponse à cette inflation. «Ces farines que nous réalisons, ce sont des produits de chez nous, donc ils n’ont pas subi les effets du transport. C’est déjà un pas en avant avec le prix des carburants qui coûtent cher. Relativement au prix du carburant justement, par rapport au blé, cette farine est nettement moins chère».

Les amateurs de pain conquis
Ces nouveaux types de pain sont disponibles pour le moment à partir de 100 francs CFA et 75 francs CFA la portion de 100 g, en fonction des différents ingrédients utilisés. Les premiers consommateurs en sont déjà satisfaits. «Personnellement ça m’a émerveillé quand je suis rentré avec les différents noms sur les pains», s’enthousiasme un consommateur. «Ce qui m’a beaucoup plu, c’est le pain du petit mil. Quand on le mange, on sent que c’est meilleur», assure une autre.

«Je l’ai dégusté. Mais où peut-on trouver tout cela le matin si on veut commander du pain ?», interroge un troisième. La réponse à la question sur la disponibilité de ces différents types de pain viendra des futurs stagiaires du Centre de formation professionnelle des métiers de la bouche André Bayala. Le centre se prépare à accueillir une centaine de jeunes, selon Seydou Traoré, chargé de programme suivi-évaluation et capitalisation au Programme d’appui à la formation professionnelle duale.

«Ces jeunes qui vont se former vont avoir aussi l’opportunité de découvrir comment on fabrique ces nouveaux pains. On espère qu’ils vont s’installer à leur propre compte dans les différentes communes du Burkina». Le chef André Bayala assure que le processus d’amélioration des recettes va se poursuivre afin de diversifier et rendre encore plus accessible le pain, malgré la crise.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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