Algérie : un parti dénonce des conditions de vie « insupportables » à tous les niveaux
Le Parti des Travailleurs, l’une des principales formations de l’opposition en Algérie, a dénoncé la situation qui prévaut dans le pays et les conditions de vie des Algériens qu’elle juge « insupportables » à tous les niveaux socioéconomique et politique.
« La misère et la faim se généralisent dans notre pays, à cause, notamment, de la hausse infernale des prix des biens de large consommation et le chômage qui a augmenté de façon fulgurante pour atteindre des seuils préoccupants », a expliqué Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti, citée par les médias locaux.
Elle a également indiqué que le phénomène de l’immigration clandestine s’est accentué ces dernières semaines, avec son lot de drames.
Pour Hanoune, « ce phénomène est plus que jamais préoccupant en ce sens qu’il est devenu massif et touche toutes les franges de la société, en particulier les jeunes ». Elle a exprimé ses craintes que l’Algérie ressemble, dit-elle, à des pays déchirés par des guerres ou à ceux qui ont fait faillite. Elle estime ainsi que « personne ne peut comprendre les raisons politiques qui poussent les autorités à adopter le cours rétrograde actuel ».
D’après la SG du parti, le renforcement des ressorts de la nation pour sauver l’Algérie exige la rupture avec l’actuelle politique économique et sociale, et surtout de prendre des mesures urgentes pour tarir l’épaississement de la détresse sociale et politique et procéder à l’ouverture d’un large débat avec toutes les forces vives de la société.
« La concrétisation de ces mesures impose la libération de tous les moyens, notamment les médias qui doivent produire des politiques capables de redonner espoir aux Algériens, ainsi que l’amélioration du pouvoir d’achat et la création des emplois intensifs afin de stopper la bombe du chômage et donner un véritable coup de fouet au potentiel économique », a souligné Mme Hanoune.
Dans ce sens, elle a mis en garde contre le projet de loi sur les investissements, qui a été renvoyé pour la deuxième fois pour étude, car il n’est pas assez ouvert, consacre la poursuite et l’approfondissement de la tendance à la désertification qui a affaibli la production nationale.
Elle a dénoncé, dans ce contexte, « une orientation sociale et économique qui se traduit par une destruction totale du tissu social national et qui est exacerbée par une répression aveugle et une violation des droits et des libertés démocratiques ». D’après la responsable partisane, une telle situation risque d’ouvrir la porte aux pressions, aux chantages et aux ingérences extérieures.