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Aéronautique : Boeing défend la sécurité et la durabilité du Dreamliner 787

L’avionneur américain Boeing a défendu lundi ses méthodes critiquées de sécurité sur ses lignes de production, à deux jours d’une audience délicate au Congrès sur les affirmations d’un lanceur d’alerte concernant, notamment, le Dreamliner 787. La compagnie s’est dit «confiante dans la sécurité et la durabilité» de ses appareils.

Lors d’un briefing lundi avec deux de ses principaux ingénieurs, Boieng a mis en avant les multiples procédures de tests dont font l’objet ses appareils pour réitérer sa «pleine confiance» dans le 787. Une audience doit se tenir ce mercredi devant une sous-commission du Sénat à Washington, intitulée «Examen des dysfonctionnements de la culture sécuritaire de Boeing : récits de témoins directs».

Ce sera l’occasion d’examiner les accusations du lanceur d’alerte Sam Salehpour, un ingénieur de Boeing. Celui-ci a rapporté que des défauts de conception et de fabrication dans les fuselages du 787 ou Dreamliner, et du 777 pourraient réduire la durabilité de ces avions long-courriers en matière de sécurité. Il a affirmé avoir subi des représailles pour s’être exprimé sur ce qu’il considérait comme des pratiques de sécurité déficientes chez Boeing.

L’audience intervient alors que les régulateurs et les politiciens intensifient leur surveillance sur l’avionneur à la suite d’un vol quasi désastreux le 5 janvier sur Alaska Airlines. Un 737 MAX avait alors perdu, en plein vol, une porte mal condamnée provoquant un atterrissage d’urgence.

Le respect des normes en cause ?
Les accusations du lanceur d’alerte mentionnent que le 787 Dreamliner contient des écarts bien supérieurs aux normes entre les pièces, ce qui pourrait «à terme provoquer une défaillance prématurée par usure sans aucun avertissement». L’ingénieur du service qualité affirme que cela peut créer des conditions dangereuses voire «des accidents potentiellement catastrophiques», selon une plainte officielle déposée auprès de l’État fédéral et rendue publique par les avocats du lanceur d’alerte.

Steve Chisholm, ingénieur en chef de Boeing Mechanical and Structural Engineering, a déclaré à des journalistes réunis à l’usine de Charleston, en Caroline du Sud, et en vidéoconférence, qu’«il n’y avait aucune usure» constatée lors des tests.

Une passe difficile
«Nous n’avons pas été surpris par l’absence de résultats d’usure», a déclaré Chisholm, qui a noté que les matériaux composites derrière le 787 avaient été choisis parce qu’ils ne se corrodent pas comme les métaux traditionnels. Décrit par ses avocats comme un ingénieur qualité chevronné chez Boeing, Salehpour a critiqué Boeing pour une série de «raccourcis» qui ont «permis des installations potentiellement défectueuses dans les flottes de 787», selon la plainte de la FAA.

Boeing traverse une passe difficile après plusieurs incidents. Ce sont désormais trois des quatre modèles d’avions commerciaux actuellement fabriqués par le groupe américain qui sont officiellement visés par une enquête de l’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA). Le régulateur américain de l’aviation civile, qui supervise étroitement le 737 fétiche de Boeing depuis janvier, enquête aussi sur le 787 Dreamliner et le 777, dont l’intégrité des structures a été remise en cause par ce lanceur d’alerte.

Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO



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