Dans une séance de questions réponses devant un public marocain admiratif, l’actrice, productrice et interprète Marion Cotillard s’est livrée sur son parcours cinématographique aussi brillant que célèbre.
C’est en toute simplicité et avec élégance à la française que la rayonnante Marion Cotillard est apparue dans la ville ocre dans une séance de questions-réponses qu’elle a partagé avec le critique franco-marocain Jean-Pierre Javoignat, en tant qu’invité d’honneur de la 18ème Edition du Festival du Film de Marrakech.
En visionnant ses grands classiques cinématographiques qui ont été passés en revue sur le grand-écran, l’actrice a parlé de sa passion pour le cinéma qu’elle pratique depuis l’âge de 19 ans.
Celle qu’on a pu applaudir dans « La Môme » a retracé les moments fort de sa carrière, dont le succès s’est concrétisé grâce au travail et une virtuosité hors norme pour le cinéma. L’actrice a partagé avec les spectateurs son amour pour le grand écran, qui lui a ouvert les portes des plus grands réalisateurs internationaux, et un palmarès comptabilisant plusieurs Césars et l’Oscar de la meilleur actrice.
Sourire aux lèvres, Marion Cotillard a offert aux marocains quelques anecdotes de tournage, dont un qu’elle a partagé avec une pléiade d’actrices internationales comme
Pénéloppe Cruz , Fergie, Nicole Kidman ou encore Kate Hudson pour le film italo-américain « Nine » de Rob Marshall.
Alors qu’elle parlait de la Méthode Acting, une méthode adoptée par plusieurs acteurs qui consiste à amener le personnage à soi et non l’inverse, pour créer l’émotion en faisant exister leur rôle à travers leur mémoire affective – Marion Cotillard s’est positionnée contre cette méthode.
» C’est important pour moi d’être avec des gens complètement habités par ce qu’ils font, si je ne travaille pas je suis très mauvaise, je dois travailler » » a-t-elle déclaré en toute honnêteté en évoquant son travail acharné pour être à la hauteur des rôles qu’on lui a confié » C’est une forme de respect pour le personnage, le réalisateur, le metteur en scène (…) j’estime que c’est mon travail de créer ça ».
Lors du tournage, Daniel-Day Lewis, un fervent défenseur de la Method Acting, jouait le rôle d’un réalisateur, il avait demandé aux actrices de l’appeler Guido Contini (le nom de son personnage) et cela même en dehors du tournage. Cette méthode n’a pas séduit les actrices qui ont opté pour le surnom « Maestro ».
En seconde partie, une séquence du film de James Gray « The Immigrant », dans lequel elle incarne le rôle d’une polonaise a été projeté , Marion Cotillard a partagé au public sa fascination pour la Pologne, un pays qu’elle admire depuis les bancs de l’école. Elle n’a pas manqué de souligner sa joie d’avoir eu « la chance de pouvoir plonger dans cette culture grâce à le film, j’ai beaucoup de gratitude pour les gens qui me permettant de m’explorer en dehors de ma culture ».
Parmi les nombreuses anecdotes et secrets de tournages, en voici un qui fera probablement sourire.
Lorsque le réalisateur d’Inception, Christopher Nolan lui a transmis le scénario du film, l’actrice française a avoué avoir du le lire plus d’une vingtaine de fois pour comprendre l’histoire de ce film trépidant qui s’exacerbe dans le tout petit espace d’une boîte crânienne. Après plusieurs lectures, elle a engagé une conversation téléphonique avec Léonardo DiCaprio qui a fini par avouer sa difficulté à comprendre le scénario complexe du film qui offre un voyage tortueux dans le monde des rêves.
Quelques jours plus tard, les deux principaux acteurs du film ont décidé de travailler ensemble » c’était des moments épiques » a-t-elle ajouté.
Evoquant son film « La Môme » qui a connu un franc succès international, l’actrice a parlé de sa « relation » avec Edith Piaf qu’elle a incarné dans le chef-d’oeuvre » La Môme », un rôle qui a changé sa vie.