Libéralisation audiovisuelle: Le coche raté des télévisions privées
Nabil Benabdellah évoque ainsi des «cercles récalcitrants», qui ont vu d’un mauvais œil la libéralisation des radios durant des années, craignant une parole susceptible de porter atteinte à l’ordre public. Une attitude qui a impacté la libéralisation des télévisions. Car si la loi 3.77, adoptée en 2005, a bien permis la création d’au moins 11 radios privées, elle n’a accouché que d’une seule chaîne de télévision, Médi1 TV.
Et pourtant, ironise Benabdellah, «10 ans après, le Maroc ne s’est pas effondré». Avant de mettre en relief le succès des radios privées. «Aucune radio n’a connu un échec à ce jour», a fièrement soutenu l’actuel ministre de l’Habitat et de la politique de la ville.
Thami Ghorfi, directeur de Radio Aswat, de tempérer: «cela nous coûte encore de l’argent: financièrement, cela ne va pas pour tout le monde».
Il n’empêche que Nabil Benabdellah espère qu’avec le nouveau texte régissant la Haute autorité de la communication audiovisuelle, de nouvelles télévisions et radios privées verront le jour.
Amina Lemrini El Ouahabi, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a souligné, dans ce sens, que «toutes les propositions d’amélioration émises par l’ARTI sont reçues par la HACA». «Nous discuterons ensemble et nous trouverons les solutions ensemble», a-t-elle conclu.