Culture

Cinéma : Tétouan dévoile les jurys de son 30e festival du film méditerranéen

Du 26 avril au 3 mai 2025, le Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan célèbrera trois décennies d’engagement en faveur de la diffusion des films de la Méditerranée.

Depuis sa création, en 1985, par l’association des Amis du cinéma de Tétouan (ACT), le Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan n’a eu de cesse de promouvoir les cinématographies de la mare nostrum et de porter haut les valeurs d’une cinéphilie exigeante et diverse.

Connu pour son engagement, le festival est d’abord celui d’une ville : Tétouan, terreau des arts, qui a abrité et continue d’abriter, de la musique aux arts plastiques, des mouvements qui connaissent un rayonnement s’étendant bien au-delà de la région. C’est donc dans cette ville au climat culturel favorable que, tout naturellement, une poignée d’enseignants cinéphiles ont imaginé ce projet, alors même que les ciné-clubs, au sein desquels ils ont été formés, disparaissaient au Maroc.

À travers une programmation exigeante et un espace de dialogue et de formations, le festival poursuit sa mission de valorisation de la diversité cinématographique. Cette édition anniversaire investira une nouvelle fois les lieux culturels emblématiques de la ville, offrant aux cinéphiles et professionnels un cadre privilégié pour célébrer le meilleur du cinéma méditerranéen, annonce l’organisation. Cette année, 10 longs-métrages de fiction et documentaires, issus de différents pays méditerranéens, seront en lice pour plusieurs distinctions.

Ouest, est, sud et nord de la Mare Nostrum
Le jury officiel attribuera notamment le grand prix de la Ville de Tétouan «Tamouda», ainsi que le prix Mohamed Reggab (prix spécial du Jury), le prix Azzeddine Meddour pour une première œuvre, ainsi que les prix d’interprétation féminine et masculine. Succédant au Palestinien Elya Suleiman, présent l’an dernier, le réalisateur italien Daniele Luchetti présidera le jury des longs-métrages de fiction et documentaires.

Reconnu pour son regard affûté sur la société italienne, le cinéaste s’est imposé comme une figure majeure du cinéma contemporain. Lauréat du prix du meilleur acteur à Cannes pour «La Nostra Vita» (2010), du prix Pasinetti à Venise pour Lacci (2020) et du Prix FIPRESCI à Berlin pour «Domani Accadrà» (1988), il compte parmi les réalisateurs italiens les plus primés de sa génération. À ses côtés, des cinéastes et critiques de renom départageront les films en compétition. Asmae El Moudir (Maroc) est une réalisatrice et productrice, primée au Festival de Cannes et à l’IDFA. Elle s’est imposée sur la scène internationale avec «La mère de tous les mensonges», documentaire hybride primé dans plusieurs festivals. Isabel Machado (Portugal) est productrice et directrice de festivals. Elle accompagne de nombreux films et contribue activement au développement du cinéma indépendant lusophone.

Amir Ramsis (Égypte), réalisateur et scénariste, est connu pour ses documentaires et films de fiction qui interrogent les réalités sociales et politiques de sa région. Il est également directeur artistique du Festival du Film d’El Gouna. N. T. Binh (France) est scénariste, réalisateur et critique, spécialiste du patrimoine cinématographique. Il collabore avec de nombreuses publications et événements dédiés à la mémoire du cinéma.

Un jury de la critique
Parallèlement, le jury de la critique «Mustapha Mesnaoui» récompensera une œuvre pour son approche esthétique et sa portée critique. Il réunit trois critiques et journalistes de renom : Fatima Ifriqui (Maroc) est une voix influente du paysage culturel marocain, reconnue pour son analyse affûtée des œuvres cinématographiques.

Cédric Lépine (France) collabore avec plusieurs médias européens. Il est spécialisé dans le cinéma indépendant et les nouvelles écritures cinématographiques. Enfin, Federico Pontiggia (Italie) écrit pour des publications de référence et intervient régulièrement dans des jurys internationaux. Placé sous le signe de la cinéphilie et de la découverte, le Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan réaffirme son rôle de plateforme incontournable pour les talents émergents et l’expression du cinéma méditerranéen.

Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO



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