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Vers l’adoption de quotas pour l’espadon de Méditerranée

Pour la première fois, une cinquantaine de pays s’apprêtent à instaurer un quota de pêche pour l’espadon de Méditerranée, surexploité depuis des décennies ; une mesure attendue par les ONG mais loin de régler tous les problèmes de cette pêche.

Proposée par l’Union européenne, la création d’un quota devrait, sauf coup de théâtre, être votée ce lundi par les participants à la 20e réunion extraordinaire de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), réunis depuis lundi à Vilamoura, au Portugal, selon plusieurs participants. La Cicta, qui compte 51 membres (50 pays + l’UE) est responsable de la conservation des thons et espèces apparentées dans l’océan Atlantique et en Méditerranée.
Dans le parcours méditerranéen, l’Italie est le principal pays pêcheur avec 45% des prises, suivi du Maroc avec 14%, de l’Espagne avec 13%, de la Grèce avec 10% et de la Tunisie avec 7%.
D’ultimes tractations ont été menées dimanche, avant une adoption qui devrait intervenir en session plénière lundi, au dernier jour de la réunion. Selon la dernière mouture de la proposition de l’Union européenne, pour l’année 2017, le quota serait fixé à 10.500 tonnes.
Selon l’ONG Oceana, la population d’espadon a chuté de 70% en 30 ans en raison de la surpêche. Et 70% des poissons capturés sont des juvéniles (moins de trois ans), c’est-à-dire pas arrivés à maturité pour se reproduire, précise le WWF.
Un plan de reconstitution sur 15 ans (2017-2031) proposé par l’UE prévoit que le quota serait ensuite réduit de 3% par an, de 2018 à 2022.
Le Comité scientifique de la Cicta devrait effectuer une nouvelle évaluation du stock en 2019. Sur la base de ses conclusions, le quota serait réexaminé d’ici la fin de l’année 2019.


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