Vente des semences. La Sonacos en mode digital
La digitalisation des process de la Société nationale de commercialisation des semences permet de suivre, en temps réel, la commercialisation des semences tout en minimisant les risques de rupture de l’approvisionnement et en rationalisant les transferts de produits.
Au même titre que les autres intervenants du secteur, la Société nationale de commercialisation des semences (Sonacos) est aussi concernée par le processus de transformation digitale initié par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
En effet, l’entreprise, qui est sous la tutelle dudit ministère, est chargée de la production et de la commercialisation des semences sélectionnées certifiées de céréales, betteraves à sucre, fourrages, légumineuses alimentaires, pommes de terre et autres produits maraîchers.
La Sonacos réalise ses ventes par le biais d’un réseau commercial de 400 points de vente. Les ventes directes aux agriculteurs concernent, principalement, les semences de céréales et les engrais, pendant la période automnale (septembre-Janvier) ainsi que les plants de pommes de terre, en hiver (janvier-mars).
Un suivi en temps réel
La digitalisation du processus business à la Sonacos se fait à plusieurs niveaux de la chaîne des valeurs semencière. D’abord, il y a l’amont de la filière qui concerne la multiplication des semences.
Tous les producteurs et leurs parcelles sont identifiés et référencés dans une base de données géographique.
Ceci permet à l’entreprise de tenir des registres de production et de réaliser des scorings. Par ailleurs, la Sonacos est en cours de mise en place de la déclaration des cultures à travers une plateforme digitale.
«D’autres maillons importants sont prévus, notamment les stocks de semences qui revêtent un caractère stratégique pour la production agricole.
Sur ce registre, la sonacos est en phase d’implémentation d’un système de suivi automatisé et digitalisé, destiné à assurer une meilleure gestion des stocks, conformément aux bonnes pratiques en la matière», détaille Arrach Redouane, secrétaire général du département de l’Agriculture.
Le suivi en temps réel de la situation de commercialisation des semences, via une application mobile de suivi des ventes au niveau des points de distribution, permet de minimiser les risques de rupture d’approvisionnement et de rationaliser les transferts de produits.
Un partenariat gagnant avec le Crédit Agricole du Maroc
Pour le volet relatif à la phase de commercialisation, et en vue de faciliter l’accès des agriculteurs et des producteurs de semences aux intrants agricoles commercialisés par Sonacos, il est à rappeler qu’une convention de partenariat entre cette dernière et le groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) a été signée en novembre 2008.
Dans le cadre de son processus de digitalisation, la Sonacos a mis en place, en partenariat avec ce groupe bancaire, une application de paiement mobile des achats de semences.
En effet, les agriculteurs disposant d’un compte bancaire au CAM peuvent, par un simple scan -à partir d’un smartphone- du code QR figurant sur le bon de commande, confirmer le paiement de leur commande.
Pour eux, les avantages de ce mode de paiement sont indéniables, notamment en termes de commodité (pas de déplacement à la banque), sécurité (transport du cash, risques sanitaires, erreurs à l’échange) et preuve d’utilisation à bon escient des crédits alloués, quand elle est exigée par le CAM.
Pour la Sonacos, les avantages sont également multiples, notamment en termes de traçabilité et sécurité, de recouvrement rapide des fonds (cash pooling) et de consolidation de la base de données clients, pour une segmentation affinée et un meilleur ciblage des clients.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO