Un statut de « conducteur éducatif » pour sécuriser les transports scolaires
Cette convention signée lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaid Amzazi, et le secrétaire d’État chargé de la formation professionnelle, Mohamed El Gharass, vise à consolider les capacités et les compétences de cette catégorie d’employés, en particulier les conducteurs de bus scolaires, et d’assurer les meilleures conditions de transport des élèves.
A cette occasion, le ministre a expliqué que la convention intervient dans le cadre de la concrétisation des mesures en lien avec la réforme du système d’éducation et de formation, lesquelles portent notamment sur les bourses d’étude, la lutte contre la déperdition scolaire et le transport scolaire. Il a par ailleurs mis l’accent sur l’expérience de la Fédération du transport et de la logistique en matière de qualification des conducteurs professionnels, laquelle expérience sera encore consolidée par un accompagnement de l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc comme il est stipulé dans la convention.
Ce partenariat, a t-il dit, va permettre aux conducteurs des bus scolaires de bénéficier d’une formation pédagogique et d’obtenir la qualité de « conducteur éducatif ». Une telle mise à niveau est devenue obligatoire depuis de 2010 en vertu du nouveau Code de la route qui impose aux conducteurs professionnels de suivre une formation pour avoir accès à la carte professionnelle.
M. Amzazi a d’autre part précisé que le nombre de bénéficiaires du transport scolaire s’élève actuellement à environ 120.000, un chiffre qui passera à 390.000 à l’horizon 2024, tout en relevant que l’absence du transport scolaire dans le monde rural est l’un des principaux facteurs de déperdition scolaire. Pour sa part, El Gharass a souligné que la signature de cette convention de partenariat s’inscrit dans une vision stratégique destiné à assurer « une formation professionnelle de qualité continue pour tous au service du développement et de la valorisation du capital humain et pour une meilleure compétitivité des entreprises ».
Ce partenariat permettra à ses trois parties de conjuguer les efforts pour le renforcement des capacités des employés dans le domaine du transport scolaire, notamment les conducteurs visés par l’article 40 de la loi 52.05 titulaires du permis de conduire de catégorie « D », l’objectif étant dans un premier temps d’atteindre 15.000 conducteurs bénéficiaires, selon les données de l’Alliance de l’Enseignement Privé au Maroc.