Un bon semestre pour la BCP
Au terme du premier semestre de 2017, BCP affiche une progression significative de son RNPG à plus de 1,5 MMDH, tiré par les bonnes performances du groupe, la maîtrise des charges et la baisse du coût du risque.
Un résultat net part du groupe en hausse de 9%. C’est ce qu’affiche la Banque centrale populaire au terme du premier semestre de l’année en cours. Profitant d’une conjoncture favorable à la reprise des crédits bancaires, l’additionnel distribué s’élève sur le semestre à 22 MMDH, contre seulement une collecte additionnelle de 17 MMDH de dépôts, l’encours s’établit ainsi à 868,2 MMDH.
Dans le détail, les ressources sur le marché des particuliers locaux a connu une hausse de 4%, renforçant ainsi la part de marché du groupe de 30 points de base à 22,6%, tandis que les dépôts sur le marché des Marocains du Monde progressent de 2,5% permettant une consolidation de la part de marché à 51,3%. A contrario, la banque a choisi de faire reculer les dépôts des entreprises de 12%, étant donné que leur rémunération est jugée plus chère.
Du côté des crédits en hausse de 6% au terme du semestre, on notera la dominance de ceux accordés par la banque de détail dans l’encours global. Ils représentent 64% des 229 MMDH d’encours de crédits. La banque de financement et d’investissement n’en capte que 23% tandis que la banque de l’international y représente 13%. La hausse ainsi enregistrée a permis l’amélioration de la position de la banque sur l’encours des crédits de la place, de 18 points de base portant sa part de marché à 23,9%.
Évolution maîtrisée
Le produit net bancaire du groupe ressort en hausse de 1% à 8,2 MMDH, résistant ainsi au repli de la marge d’intérêt de 3% se fixant à 5,07 MMDH. Cette dernière a été impactée par un recours plus important au marché financier afin de soutenir l’extension de l’activité, notamment pour se refinancer et répondre aux demandes grandissantes de crédits. Ce fléchissement de la marge d’intérêt a été, d’ailleurs, rattrapé par la marge sur commission qui croît de 12% pour s’établir à 1,23 MMDH et le résultat des opérations de marché en hausse de 6% à 1,56 MMDH. Eu égard à l’évolution timide du PNB, pour pourvoir dégager une forte hausse du RNPG, la banque a dû fournir des efforts en termes de maîtrise de ses coûts de gestion. Les charges générales du groupe n’ont évolué que de 1%, malgré un effort continu d’investissement. Cette faible évolution a permis de maintenir le coefficient d’exploitation à un niveau stable à 49,3%. Parallèlement, la banque a fait en sorte de réduire son coût du risque de 8,3% à 1,61 MMDH. Au final, le RNPG ressort en amélioration de 9,3% à 1,52 MMDH.