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Transport routier. Le dialogue avance sur les dossiers urgents

Le nouveau round tenu entre les partenaires sociaux au sujet du transport routier a permis l’entrée de nouvelles catégories d’opérateurs.

La première réunion de l’année 2020 entre le département de tutelle et les représentants des professionnels s’est clôturée dans un climat favorable entre les deux parties avec plusieurs indicateurs qui attestent des efforts déployés pour résoudre plusieurs questions en suspens. «La commission du transport œuvre avec une cadence régulière à résoudre les différentes problématiques relatives au transport routier de voyageurs et ceci dans un cadre qui respecte d’une part le développement du secteur, les règles juridiques et réglementaires en vigueur et accompagne d’autre part la volonté effective du ministère de répondre aux demandes de cette catégorie des professionnels dans le but d’optimiser la performance de ce secteur vital», indique le compte rendu de la réunion. Les dossiers qui sont à l’ordre du jour du dialogue sectoriel que sont le transport en commun de voyageurs, celui touristique et enfin le transport mixte.

Le bilan en chiffres
C’est le transport touristique qui a focalisé l’attention avec 316 autorisations attribuées soit pour la première fois celles qui entrent dans le cadre du renouvellement. Au total, ce sont 23 sociétés qui ont été autorisées pour la première fois et devront renforcer le parc dédié à ce segment.

Concernant l’amélioration des conditions du transport routier au sein de certaines villes, le département de tutelle a validé plus de 100 nouvelles autorisations pour les villes d’Ifrane et d’Azilal.

En plus de la question de l’ouverture du secteur à de nouveaux entrants, le dossier de la formation des conducteurs sera prioritaire. L’État a déjà réalisé le recensement de l’effectif des conducteurs impliqués dans ce processus qui avoisinent 175.000 bénéficiaires au titre de la période 2019-2020 ainsi que l’engagement des procédures juridiques nécessaires pour concrétiser l’engagement du ministère à raccourcir la période de formation.

Cette décision relative à la réduction de la période de formation est effective depuis juillet 2109, laquelle précise que la période de formation initiale pour le transport de marchandises a été ramenée de 30 à 10 jours et pour le transport de personnes de 45 à 13 jours. L’État s’est également engagé à affecter les fonds nécessaires pour mener à bien ce processus sachant que cette opération nécessite une enveloppe globale de 257 MDH sur deux années. Concernant le transport touristique, l’accord qui a été trouvé englobe un engagement vis-à-vis de la prise en charge du coût de la formation initiale et continue des conducteurs de ce segment.

L’ordre du jour des prochaines réunions
C’est l’épineuse question du renouvellement du parc qui devra focaliser l’attention des partenaires sociaux. Le nouveau délai qui a été accordé devra logiquement maximiser les chances d’aboutissement de cette initiative. Le dernier bilan montre que jusqu’à mi-septembre 2019, le coût financier des dossiers a atteint 250 MDH au moment où le nombre de dossiers relatifs au renouvellement du parc des camions et des autocars a atteint 700 dossiers dont 520 à Casablanca.

Le débat sectoriel devra également se concentrer sur le sujet du prix du gasoil, ses répercussions négatives et son impact sur la compétitivité des entreprises de transport, le problème de la surcharge ainsi que les conditions d’accès à la profession. Il est à noter que pour la question du manifeste de fret et de la mise en place du modèle, qui sera effective, «(…) la mise en œuvre de cette action nécessitera environ 6 mois. L’identification du réseau des points de distribution des cahiers du manifeste de fret a quant à elle déjà été amorcée.

Cette opération prévoit l’impression annuelle de 1.500.000 exemplaires dans la perspective de sa digitalisation afin de faciliter son utilisation.

Pas de délai pour le contrat-programme
Les préparatifs pour la signature d’un nouveau contrat-programme pour le transport des voyageurs n’avancent pas. Il faut dire que la faible réactivité des syndicats, au nombre de 51, sollicités pour donner leur avis sur la version qui a été préparée par le gouvernement a été parmi les principales entraves qui ont ralenti le débat sur le sujet. La multitude des sections syndicales qui participent au dialogue empêche jusqu’à présent de donner naissance à une position commune des représentants des professionnels. Une nouvelle version du contrat-programme est en cours d’élaboration et tient compte des observations et des propositions des professionnels, de même que la tenue d’une réunion est prévue à cet effet avec les différentes parties afin de présenter et examiner cette nouvelle version avant sa signature.



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