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Tomate. La FEPEX ravive le débat sur la VFI

Instaurée depuis octobre 2014 dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune (PAC), la Valeur forfaitaire d’importation (VFI) des tomates marocaines vers le marché communautaire européen fait une nouvelle fois grincer les dents de certains détracteurs de l’origine Maroc.

Dans ce sens, trois entités, notamment la Fédération espagnole des associations de producteurs exportateurs de fruits, légumes, fleurs et plantes vivantes (FEPEX), l’Association d’organisations de producteurs nationale «Tomates et Concombres de France» (AOPn) et la Confédération italienne de l’agriculture (CIA) finalisent selon la FEPEX une requête (lettre) afin qu’elle soit adressée au commissaire européen à l’Agriculture pour le changement de conditions d’accès de la tomate marocaine à l’UE. C’est du moins ce qui ressort de la dernière réunion tenue en mars dernier par vidéoconférence entre ce groupe hispano-franco-italien de la tomate cité par la FEPEX pour demander à la commission européenne la révision du mode de calcul de la valeur forfaitaire à l’importation ( VFI) de la tomate marocaine, pour refléter selon la FEPEX, le prix réel de ces importations et éviter des perturbations sur le marché communautaire.

UE : une seule VFI à tous les catégories de tomates
Pourtant, ce nouveau dispositif ayant apporté un changement de conditions d’accès des fruits et légumes marocains au marché européen à travers l’instauration de nouvelles règles de dédouanement sur la base de la valeur forfaitaire à l’importation (VFI) a été accepté et validée par la partie européenne. Il s’agit d’instaurer une seule valeur forfaitaire à l’Importation (VFI) à tous les catégories de produits, notamment la tomate cerise et ronde. Mais aujourd’hui, le groupe hispano-franco-italien de la tomate appelle à la révision de cette méthode de calcul en séparant la tomate ronde de la tomate cerise. Par conséquent, le fait de raviver ce débat au sujet de la VFI cible essentiellement la tomate cerise, mais aussi les autres tomates de segmentation telles que la tomate olivette, grappe et cocktail…C’est la raison pour laquelle, l’objectif est de limiter la concurrence de la tomate marocaine sur le sol européen. Pour la FEPEX, «le système nuit à la protection du marché communautaire et stimule la croissance des importations de tomates en provenance du Maroc, qui dans cette campagne maintiennent leur tendance de croissance constante, qui devrait dépasser 500.000 tonnes par rapport au contingent préférentiel». Indique t-elle.

Deux après son application, des voix voulaient changer la VFI
De ce fait, le groupe a donc demandé que la méthode de calcul de la valeur à l’importation des tomates du Maroc soit modifiée en utilisant uniquement les prix des tomates rondes et que la manière de collecter et de calculer ces prix soit améliorée, afin qu’ils reflètent la réalité des cotations sur le marché communautaire.

Pour rappel, lors de la réunion du Groupe de travail Tomates tenue en janvier 2016 à la Direction Générale de l’Agriculture à Bruxelles, les représentants des organisations Espagnoles ont interpellé la commission européenne (CE) sur le dédouanement de tomates rondes marocaines, vendu à bas prix, sur la base d’une VFI englobant l’ensemble de variétés de tomates. Deux ans après l’adoption de la VFI, ils ont demandé de revenir à une VFI n’incluant que la tomate ronde et interpelle la C.E pour diligenter une étude d’impact afin d’évaluer les cotations (VFI) et le prix d’entrée. Pour sa part, le Maroc a fait remarquer que ses producteurs ont toujours été pour le dédouanement individualisé de chaque lot sur la base de sa valeur réel et non pas d’une hypothétique VFI. Par ailleurs, c’est la demande de la clientèle qui détermine le niveau des exportations sur le sol européen.


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