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Tempêtes de sable. La Banque mondiale évalue le coût des pertes pour le Maroc

Les tempêtes de sable coûtent des pertes considérables au Maroc. C’est la Banque mondiale qui l’affirme dans un récent rapport, dans lequel elle rappelle que la région MENA est la plus en plus en proie aux tempêtes de sable et de poussière.

La Banque mondiale a énuméré des exemples de villes qui font face à ce genre de tempête de manière récurrente, dont Marrakech.

Le rapport dresse un portrait des répercussions économiques de cette pollution de l’air, qui coûte des milliards de dollars aux pays de la région. Les pertes du Maroc sont estimées à 4,1 milliards de dollars, soit 1,73 du PIB, selon la Banque mondiale.

Quant aux répercussions sur la santé, cette pollution de l’air cause 900 décès par an au Maroc. D’autres pays comme l’Iraq, l’Égypte et le Pakistan sont particulièrement exposés, avec, respectivement 10.300, 15.500 et 30.000 décès prématurés par an, causés par la mauvaise qualité de l’air.

En comparant la qualité de l’air dans la région MENA et dans d’autres parties du globe, le rapport observe que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord présentent l’une des plus fortes concentrations au monde de particules en suspension PM2,5 et PM10.

Au Maroc, le taux de concentration de la particule PM2,5 est de 17.36 au mètre carré en moyenne annuelle. Le taux de concentration de la particule PM10 au mètre carré est quant à lui de 27 en moyenne annuelle. La Banque mondiale ajoute que la mauvaise gestion des terres, menant à leur détérioration, est la principale raison de ces tempêtes de sable.

Le rapport tire la sonnette d’alarme sur le fait que les tempêtes de poussière ont un effet délétère sur la santé et la vie humaine aussi bien dans les zones arides que dans les régions sous le vent. Des études prouvent que la poussière venue d’Afrique peut atteindre les Caraïbes et la Floride, et altérer la qualité de l’air dans tout le bassin caribéen. Le document déplore également que peu de travaux évaluent le coût des tempêtes de poussière et de sable à l’échelle nationale. Rien qu’en quantifiant une partie de ces coûts colossaux, la véritable ampleur du problème apparaît déjà, sombre et inquiétante.

Une gestion durable des terres peut freiner la formation de poussière et limiter les tempêtes de sable selon le document. L’amélioration des systèmes d’alerte, tant au sol que par satellite, est essentielle pour obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé. La Banque mondiale signale l’urgence d’accompagner les pays de la région Mena pour enrayer la dégradation des sols et l’intensification des tempêtes de poussière et de sable.



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