Éco-Business

Taqa Morocco : une stratégie qui porte ses fruits

Le producteur privé d’électricité fait état d’un taux de disponibilité record pour la deuxième année consécutive, malgré le contexte de crise sanitaire, confirmant ainsi la robustesse de son business model et réalisant une performance industrielle en progression continue.

«L’année 2020 a été marquée par un taux de disponibilité record à 95,2%, ainsi qu’une résilience de la performance financière, malgré le contexte actuel de crise sanitaire », affirme d’emblée Abdelmajid Iraqui Houssaini, président du directoire de Taqa Morocco. Au 31décembre 2020, les unités 1 à 6 de l’opérateur ont en effet enregistré un taux de disponibilité en nette progression par rapport aux 92,9% de 2019, confirmant la robustesse du business model de Taqa Morocco. Une performance qui a permis d’améliorer la production nette du groupe pour atteindre les 15.735 GWh. Sur le plan des indicateurs financiers, le producteur d’électricité a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 7,78 MMDH au 31 décembre 2020 contre 9,11 MMDH un an auparavant. Un résultat qui s’explique par l’effet combiné de la bonne tenue de l’ensemble des unités, la diminution des frais d’énergie consécutive à l’évolution du prix d’achat du charbon sur le marché international, ainsi que la réalisation de la révision mineure de l’Unité 1 et la révision majeure de l’Unité 5.

« Le prix d’achat du charbon s’est déprécié de 25% en glissement annuel passant de 81 $/t en 2019 à 64 $/t en 2020 », précise Omar Alaoui M’Hamdi, directeur général adjoint du groupe.

Quant au résultat d’exploitation, il s’est établi à 2,35 MMDH contre 2,55 MMDH enregistré en 2019. Une évolution qui s’explique principalement par l’impact de la réalisation de la révision majeure planifiée de l’unité 5 de 68 jours, sur le T4 2019. Le résultat financier évolue, de son côté, passant de -521 MDH à -564 MDH. Une évolution « attribuée à l’augmentation des charges d’intérêts de 14,3 MDH en lien avec l’emprunt contracté pour financer le droit de jouissance complémentaire de 1,5 MMDH et une perte de change de 44 MDH qui s’explique par l’évolution du dollar/dirham sur la période », souligne Omar Alaoui. Taqa Morocco affiche, par ailleurs, un taux de marge opérationnelle consolidé en progression à 30,3% à fin 2020 contre 28% sur la même période en 2019.

Au final, le Résultat Net Part du Groupe atteint 880 MDH contre 1,05 MMDH en 2019, compte tenu de l’évolution du résultat d’exploitation liée au programme de maintenance planifié, conjuguée à la baisse du résultat financier consécutive à la constatation des intérêts relatifs à la dette à long terme. Le taux de marge nette consolidée s’est au final stabilisé autour de 14,7% au 31 décembre 2020 contre 15% une année en arrière. De plus, le groupe continue d’afficher une structure bilancielle solide et équilibrée avec un actif immobilisé de 14,15 MMDH, un besoin en fonds de roulement maîtrisé à 1,29 MMDH et des fonds propres considérables dépassant les 7,8 MMDH. A cela, s’ajoute un gearing de 50% relatif à une dette nette de 7,75 MMDH marquée par l’emprunt contracté pour le paiement du droit de jouissance complémentaire de 1,5 MMDH, relatif à la prorogation à 2044 du contrat de fourniture d’énergie électrique des Unités 1 à 4. Cette solidité financière traduit ainsi la capacité de Taqa Morocco à générer du cash flow et à gérer un niveau de trésorerie excédentaire en vue de soutenir l’activité et une croissance potentielle. « Dans le détail, le cash flow opérationnel s’est élevé à 2,62 MMDH, en hausse de 9,3%. Le cash flow d’investissement s’est établi à -1,8 MMDH en lien avec le paiement du droit de jouissance et des projets de maintenance des unités d’un montant de 217 MDH. Le cash flow de financement est, quant à lui, positif et ressort à 407 MDH en lien avec l’emprunt obligataire de 2,5 MMDH contracté le 7 septembre 2020, et qui a fait l’objet d’un remboursement auprès des banques marocaines, ainsi qu’à l’emprunt de 1,5 MDH lié au droit de jouissance complémentaire », explique Omar Alaoui.

Au-delà de la bonne performance opérationnelle des unités 1 à 4, la progression du résultat net social tient également compte de la baisse des dotations aux amortissements suite à la signature de la prorogation du contrat de fourniture d’énergie électrique (PPA) pour un montant de 208 MDH. Ajoutons à cela la hausse du résultat financier à 281 MDH (contre 213 MDH en 2019), principalement en lien avec l’augmentation de la distribution de dividendes de la filiale JLEC 5&6 pour un montant de 132 MDH, et la hausse des charges d’intérêt, essentiellement due au tirage de la dette afférente au droit de jouissance complémentaire. «Que le résultat net social ressort en hausse, cela témoigne de notre capacité de distribution de dividende », souligne Alaoui. D’ailleurs, le Directoire propose de soumettre à l’approbation de l’Assemblée Générale Ordinaire la distribution d’un dividende de 35 DH par action (contre 36 DH/action distribué l’année dernière). Ce dividende sera mis
en paiement au plus tard le 23 juillet 2021. 

Aïda Lô / Les Inspirations Éco



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