Éco-Business

Croissance : Bank Al-Maghrib alerte sur les fragilités structurelles

Malgré un rebond notable en 2024, l’économie peine à consolider sa reprise. Dans son récent rapport annuel, Bank Al-Maghrib fait état d’un tissu économique largement dominé par les très petites entreprises et dont une part importante opère en dehors du cadre formel.

À l’évidence, la reprise amorcée en 2024 ne suffit pas à dissiper les fragilités accumulées au fil des années, conséquence d’une sécheresse prolongée et de chocs extérieurs répétés. Le rapport annuel de Bank Al-Maghrib, présenté devant le Souverain à l’occasion de la fête du Trône, vient en ce sens rappeler une évidence souvent reléguée au second plan dès lors que les indicateurs repassent au vert. Et sur ce point, l’exercice met en lumière les limites d’une croissance entravée par la structure productive de l’économie.

Selon Bank Al-Maghrib, le tissu économique est largement dominé par les très petites entreprises, dont une part importante opère en dehors du cadre formel et dans des activités à faible valeur ajoutée. Cette configuration constitue un frein à l’innovation de quo brider les gains de productivité, mais finit souvent par limiter l’accès au financement. L’économie peine à faire émerger un secteur privé capable de prendre le relais des investissements publics.

L’essentiel des grands projets reste porté par l’État, tandis que la contribution du secteur privé à la création d’emplois et à l’exportation demeure marginale. L’institution dirigé par Jouahri souligne que cette faiblesse renvoie à une déficience plus large dans la formation initiale et professionnelle, souvent en inadéquation avec les besoins du marché.

Le tissu productif peine à s’étoffer
Malgré les performances enregistrées dans certaines branches exportatrices comme l’automobile ou l’aéronautique, le faible taux d’intégration locale rappelle que ces succès restent partiels. L’économie nationale demeure en grande partie tributaire de capitaux publics ou étrangers, dans un écosystème où les effets d’entraînement font encore défaut.

Face à ce diagnostic, Bank Al-Maghrib appelle à une réorganisation du tissu productif, en plaçant les PME au centre des politiques industrielles. Un soutien mieux ciblé à l’investissement productif, couplé à une meilleure articulation entre les acteurs publics et privés, s’impose comme une préalable indispensable pour renforcer l’ancrage local des filières, diversifier les relais de croissance et atténuer les vulnérabilités externes.

Ayoub Ibnoulfassih / Les Inspirations ÉCO



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