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Tabac : quel avenir pour la cigarette?

Dans le monde entier, on s’interroge sur l’avenir de la cigarette. Se dirige-t-on vers un monde sans fumée? Quelles alternatives moins nocives vont remplacer la cigarette ? Le vapotage et le tabac chauffé sont-ils réellement moins nocifs que la cigarette normale ? Petit tour d’horizon, en commençant par l’Inde, un pays très touché par les méfaits du tabagisme.

En Inde, la réflexion était au centre des débats à l’assemblée ET Consumer Freedom. «Les produits alternatifs peuvent aider les fumeurs à délaisser leur addiction aux cigarettes, et leur permettre de ne plus fumer. L’Inde peut beaucoup apprendre des expériences d’autres pays, qui ont pris des décisions drastiques en ce sens, notamment en se basant sur des approches scientifiques, offrant la possibilité aux consommateurs d’opter pour des solutions alternatives moins nuisibles», a déclaré Pr M.V. Rajeev Gowda, imminent politicien et académicien indien. «L’utilisation de systèmes de distribution électroniques de nicotine (ENDS) ou d’appareils de tabac chauffé non brûlé permet de réduire de façon importante les risques et d’améliorer la santé publique. Il est temps de repenser cette interdiction et d’opter pour une politique de régulation», ajoute-t-il.

De son côté, Dr Charles A. Gardner, directeur exécutif de l’International Network of Nicotine Consumer Organisations (INNCO), a expliqué que «contrairement aux croyances selon lesquelles disposer de plusieurs alternatives contribue à la hausse de l’utilisation ou à sa dépendance, avoir plus d’options pour ne plus s’adonner à un produit mortel est toujours meilleur». Même son de cloche pour une revue spécialisée israélienne («Doctor Only») qui assure, en se basant sur une étude, que le passage de la cigarette traditionnelle vers les produits de tabac chauffés (HTP) expose les consommateurs à des niveaux moins nocifs de produits chimiques. Une théorie partagée par de nombreux chercheurs. C’est le cas du Dr Konstantinos Farsalinos, médecin et chercheur à l’Université de Patras et à la School of Public Health-University of West Attica en Grèce.

Lors du 5e sommet scientifique sur la THR à Athènes, il a assuré que les cigarettes électroniques contribuent clairement à la réduction des méfaits du tabagisme. Selon lui, les médicaments de sevrage tabagique ont un taux de réussite de 20 % par an, et il y a des fumeurs qui ne veulent pas du tout prendre de médicaments. «À leurs yeux, fumer n’est pas une maladie. Donc, nous avons besoin d’une stratégie supplémentaire, complémentaire, qui va contribuer à la réduction des méfaits. Les cigarettes électroniques et le tabac chauffé, par définition, délivrent de la nicotine avec beaucoup moins de toxines que les cigarettes, ce qui en font systématiquement des produits de réduction des méfaits par définition». Dr Fernando Fernández Bueno, porte-parole de la plateforme de réduction des méfaits du tabagisme, qui a participé au 5e sommet scientifique sur la réduction des méfaits du tabac, note pour sa part que «les stratégies de réduction des méfaits du tabac conviennent aux patients qui ont essayé d’arrêter de fumer et qui n’ont pas réussi». Et de poursuivre : «Le vapotage est une bonne option pour atteindre cet objectif». Il est convaincu que les produits de vapotage évitent «la combustion, car la nicotine que vous ingérez ne vous tue pas, ce qui vous tue, c’est la fumée de tabac qui contient entre 4.000 et 7.000 substances cancérigènes. Ainsi, en quelque sorte, les patients accros à la nicotine en consomment sans subir les effets nocifs de la fumée. Mais ce n’est pas parce que le vapotage est moins nocif qu’il est sain». Voilà qui est clair.

Jules Gabas / Les Inspirations ÉCO


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