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Statistiques monétaires : augmentation des crédits aux ménages

La masse monétaire a enregistré une hausse de 4,3% en juin 2022, après 4,9% le mois dernier. Cette évolution recouvre une progression de la monnaie scripturale de 7,2%, une hausse de la circulation fiduciaire de 8,2%, ainsi qu’une atténuation de la baisse des dépôts à terme de 10,9%.

Les indicateurs monétaires clés pour le mois de juin 2022 ont démontré  que le rythme de croissance annuelle de l’agrégat monétaire M3, qui représente la masse monétaire, s’est situé à 4,3% en juin 2022 après 4,9% le mois dernier. Cette évolution recouvre une progression de la monnaie scripturale de 7,2% contre 7,7%, une hausse de la circulation fiduciaire de 8,2% après 7%, ainsi qu’une atténuation de la baisse des dépôts à terme de 10,9% à 10%. Par contrepartie, les créances nettes sur l’Administration centrale se sont accrues de 10,1% après 20,1% et les avoirs officiels de réserve de 9,5% après 7%.  En glissement mensuel, l’agrégat M3 a enregistré, en juin 2022, une hausse de 1,8% pour s’établir à 1.608,6 MMDH.

Cette évolution reflète principalement des progressions des dépôts à vue auprès des banques de 2,7%, des détentions en titres d’OPCVM monétaires de 6,1% et de la monnaie fiduciaire de 1,4%. Par contrepartie, le crédit bancaire au secteur non financier s’est accru de 1,6%, avec une progression de 4,4% des facilités de trésorerie, de 0,3% des crédits à l’équipement, de 0,6% des prêts à l’immobilier et de 0,9% de ceux à la consommation. De même, les avoirs officiels de réserve ont augmenté de 1,1%, alors que les créances nettes sur l’Administration centrale ont baissé de 1,7%.

Pour sa part, le crédit bancaire au secteur non financier a vu sa croissance se stabiliser à 3,9%, avec une décélération de 6,2% à 6% de la progression des prêts aux sociétés privées, une accentuation de la baisse des crédits aux sociétés non financières publiques de 10,2% à 10,5% et une accélération de la croissance des crédits aux ménages à 3,6% après 3,3%. La ventilation par objet économique des crédits alloués au secteur non financier fait ressortir une progression des facilités de trésorerie de 10,6%, après 12,2%, une atténuation de la baisse des prêts à l’équipement à 2,5%, après 3,1%, ainsi qu’une quasi-stagnation des crédits immobiliers à 2,1% et de ceux à la consommation à 3,2%.

Baisse des créances en souffrance
Concernant les créances en souffrance, la BAM a dévoilé que leur taux de progression annuelle est revenu à 4,8%, après 5,7%, et le ratio de ces créances au crédit s’est établi à 8,4%. Par branche d’activité, les données trimestrielles, entre T1 et T2-2022, font ressortir une stagnation à 4% de la progression annuelle du crédit bancaire global, recouvrant principalement des hausses de 12,3% après 10,1% au T1-2022 des crédits aux «industries manufacturières», de 12,5% après 9,8% des crédits au «commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques» et de 29,8% contre 15,6% des crédits à la branche « Electricité, gaz et eau». Ces donnée affiche aussi une atténuation de la baisse des concours aux «Transports et communications» à 10% contre 18% et une baisse de 9,2% après une hausse de 3,3% des prêts au «bâtiment et travaux publics».

Quel effet sur l’économie
La masse monétaire représente la quantité de monnaie qui circule dans l’économie à un moment donné. Celle-ci est mesurée grâce à des indicateurs statistiques (agrégats) qui sont fixés par BAM. Cela correspond à tous les moyens de paiement qui peuvent être transformés en liquidité. Préserver le pouvoir d’achat dans le temps est l’une des fonctions primordiales de toute unité monétaire depuis l’époque précédant l’économie monétaire jusqu’à celle caractérisée par l’économie de crédit. La recherche de la stabilité des prix constitue aussi l’une des préoccupations majeures des autorités monétaires.

Sur les marchés financiers, les conditions du Maroc se sont davantage resserrées au cours du mois de mai en réaction aux préoccupations croissantes liées à l’accélération de l’inflation, à la décélération de la dynamique économique et à l’anticipation de la poursuite du resserrement des politiques monétaires dans les pays avancés. L’inflation poursuivrait sa tendance haussière aussi bien dans les pays avancés qu’émergents. Aux Etats-Unis, après un taux de 4,7% en 2021, elle ressortirait à 7,8% en moyenne sur l’ensemble de l’année.

Au niveau national, les exportations devraient augmenter de 22%, puis s’accroître de 0,8% en 2023, tirées essentiellement par les expéditions du phosphate et dérivés qui ressortiraient en rebond de 43,4% à 115,1 MMDH, en lien avec la hausse prévue des cours, avant de reculer à 10,8% en 2023 à 102,7 MMDH.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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