SIAM2017. Place à l’agrobusiness
C’est aujourd’hui que le Salon international de l’agriculture du Maroc ouvre ses portes. Cette édition, la douzième, essayera de promouvoir la durabilité du secteur agricole via entre autres un agrobusiness responsable. La thématique, très générique, peut être justifiée par l’intérêt grandissant pour le secteur notamment, après les retombées positives du plan Maroc vert. Un plan, qui en boostant le secteur, a encouragé les investissements.
En effet, selon les chiffres du département de l’Agriculture, entre 2008, date du lancement du Plan Maroc Vert, et 2016 les investissements dans le secteur se sont inscrits dans un tend haussier profitant des incitations fournies par l’État et des assurances ayant sécurisé les investissements. Durant cette même période, 38% de l’effort d’investissement public a été orienté vers les aides accordées aux agriculteurs via le Fonds de développement Agricole.
Entre 2010 et 2016, la part des aides au profit des exploitations de moins de 10 ha ont grimpé de 26% contre 12% pour les exploitations de 10 à 50 ha durant la même période. L’année dernière, 53% des aides ont concerné exploitations de moins de 10 ha. Ces dernières se sont accaparées 83% du nombre de dossiers des demandes de subventions.
Ainsi, quelque 100.000 dossiers ont été déposés entre 2012 et 2016. Cela dit, le salon se tient dans un contexte marqué par une année agricole prometteuse (cf:www.leseco.ma) et une reprise importante des investissements dans le secteur.
À cela s’ajoutent les conventions signées, hier, durant les Assises de l’agriculture et qui tendent à donner un coup de fouet au business. Reste à sensibiliser les investisseurs sur les approches à adopter pour que ce business et les investissements engagés s’orientent dans le sens le plus responsable, favorisant un développement continue et durable d’un secteur crucial pour l’économie et la sécurité alimentaire du pays. Une sécurité, qui doit être, aujourd’hui plus ce que jamais, inscrite dans les priorités des politiques de l’État et ce au regard des aléas climatiques et des défis démographiques.