Services marchands : L’activité stagne au premier trimestre

Plus de la moitié des chefs d’entreprise, interrogés par le HCP, conviennent à la stagnation de l’activité contre 28% qui croient à une hausse. Le commerce de gros a enregistré des ventes en hausse sur le marché local selon 34% des grossistes et une baisse, selon 28% d’entre eux.
Les enquêtes trimestrielles du Haut-commissariat au Plan prennent le pouls de l’évolution des secteurs de l’économie ainsi que celui des chefs d’entreprise. La toute dernière note porte sur le secteur des services non-financiers et celui du commerce de gros. Les deux sont de véritables baromètres de la vitalité ou non de l’activité économique réelle. Selon la note de juin, l’on apprend qu’au premier trimestre de l’année, le taux d’utilisation des capacités de prestation des services marchands non-financiers se serait établi à 79%. Un peu plus de la moitié des patrons sondés pensent que l’activité a connu une stagnation, contre 28% qui conviennent à une hausse. Cela s’explique, selon le HCP, par la hausse d’activité des branches de l’entreposage et services auxiliaires des transports, de la location et location-bail et des activités des agences de voyages, des voyagistes, des services de réservation et des activités connexes. Mais également par la baisse d’activité enregistrée au niveau des transports aériens. L’on remarque aussi une stabilité des prestations à l’étranger. Quant aux carnets de commandes, 74% des patrons les ont qualifiés d’un niveau normal; et inférieur à la normale par 16% d’entre eux. Ce qui s’est traduit par une stagnation de l’emploi selon 72% des chefs d’entreprise. Pour le deuxième trimestre de l’année 2018, les patrons prévoient une stabilité de l’activité (64%); et une hausse selon 24% d’entre eux. Dans leurs pronostics, ils prennent en considération l’amélioration prévue de certaines activités comme l’entreposage et services auxiliaires des transports ainsi que celles de location et location-bail. Mais aussi la baisse attendue des activités du transport par eau et de la publicité et études de marché. Au final, 76% des chefs d’entreprise anticipent une stabilité de la demande et 82% une stagnation des effectifs employés.
Mi-figue mi-raisin
Quid du commerce de gros ? Toujours durant la même période des trois premiers mois de l’année en cours, les ventes sur le marché local auraient connu une hausse selon 34% des grossistes; et une baisse selon 28% d’entre eux. Ces chiffres traduisent une hausse des ventes dans le commerce de gros non spécialisé et le commerce de gros d’autres équipements industriels. Ils sont également imputés à la baisse des ventes enregistrée dans le commerce de gros de biens domestiques ainsi que d’autres commerces de gros spécialisés. Parent pauvre de ce premier trimestre, l’emploi selon 80% des chefs d’entreprise du secteur, à défaut de baisser, aurait, tout de même, connu une stabilité. Le dynamisme des deux secteurs n’aurait donc pas été suffisant pour booster l’emploi. Par ailleurs, les stocks de marchandises se seraient situés à un niveau normal selon 83% des grossistes, et inférieur à la normale selon 11%. La tendance observée des prix de vente aurait affiché, selon 60% des chefs d’entreprise, une stabilité, et une baisse selon 22%. Concernant les prévisions pour le deuxième trimestre, 57% des grossistes anticipent une stabilité du volume global des ventes et une hausse selon 24%. Cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la hausse des ventes dans le commerce de gros d’autres équipements industriels et dans le commerce de gros non spécialisé. D’autre part, elle serait due à la baisse des ventes dans le commerce de gros de biens domestiques. Quant à l’emploi, il devrait connaître une stabilité des effectifs, selon 84% des grossistes.