Sécurité alimentaire : OCP Nutricrops au cœur de la stratégie agricole bangladaise

En actant la fourniture de 1,1 million de tonnes d’engrais au Bangladesh pour 2025–2026, OCP Nutricrops prolonge un partenariat stratégique entamé il y a dix-sept ans avec la Bangladesh Agricultural Development Corporation. Derrière ce nouvel accord, une vision partagée d’une agriculture durable, fondée sur la recherche scientifique, la personnalisation des solutions et l’ancrage territorial.
Une poignée de main, un nouvel élan, et la confirmation d’un lien tissé dans la durée. À Casablanca, OCP Nutricrops et la Bangladesh Agricultural Development Corporation (BADC) ont renouvelé leur engagement commun en scellant un accord de fourniture de 1,1 million de tonnes d’engrais pour 2025–2026. Ce nouveau chapitre prolonge une coopération engagée depuis dix-sept ans, bâtie sur la confiance, la connaissance des sols et la volonté d’accompagner les agriculteurs bangladais dans une transition vers une agriculture plus durable et mieux adaptée à leurs réalités.
Une relation consolidée par la personnalisation et la recherche
Ce nouvel accord dépasse les contours d’un échange commercial. Il s’inscrit dans une démarche patiente d’accompagnement et de co-construction. Chez OCP Nutricrops, les fertilisants ne sont pas des produits standardisés, mais des réponses précises, adaptées aux particularités des sols bangladais.
Derrière chaque formulation, il y a des données, des diagnostics, et surtout une volonté de faire mieux, ensemble. La visite de la délégation bangladaise à l’Université Mohammed VI Polytechnique en témoigne. C’est là, au cœur d’un écosystème de recherche et d’innovation, que s’élaborent les solutions de demain, celles qui font dialoguer science, durabilité et efficacité agricole.
La présence bangladaise sur le site industriel d’Al Jorf, le plus grand complexe mondial de production d’engrais, a également souligné l’ampleur industrielle du partenariat. Cette plateforme permet à OCP Nutricrops de produire des solutions hautement personnalisées, en intégrant les dernières avancées en matière de formulation, de traçabilité et d’empreinte environnementale.
Un levier pour l’autosuffisance alimentaire du Bangladesh
Le Bangladesh, pays densément peuplé et vulnérable aux dérèglements climatiques, place la sécurité alimentaire au cœur de ses priorités stratégiques. L’accord signé avec OCP Nutricrops s’inscrit pleinement dans les grandes orientations de politique agricole définies par le gouvernement, telles que le Good Agricultural Practices Policy de 2020 ou le Perspective Plan 2025–2050.
La BADC, bras opérationnel de l’État en matière d’intrants agricoles, joue un rôle clé dans la mise en œuvre de cette vision. Sa collaboration avec le groupe marocain repose sur une ambition commune de renforcer la productivité des sols, réduire la dépendance aux engrais standards et introduire des approches agricoles plus durables.
Dans cette dynamique, la formation des agriculteurs devient un levier central. Entre 2019 et 2023, près de 15.000 agriculteurs bangladais, dont plus de 4.400 femmes, ont été formés par la Fondation OCP aux meilleures pratiques agricoles. Ce programme traduit une volonté de transfert de savoir-faire et d’élévation des compétences au niveau des territoires, là où se joue au quotidien la transformation agricole du pays.
Une coopération Sud-Sud au service d’un nouveau paradigme agricole
Ce partenariat structurant représente avec force l’approche prônée par OCP Nutricrops en matière de coopération internationale. À travers ses engagements au Bangladesh comme ailleurs, la filiale du Groupe OCP s’attache à bâtir des alliances profondes et mutuellement bénéfiques avec les économies du Sud. Une stratégie qui repose sur trois piliers indissociables, à savoir la personnalisation des solutions agricoles, la promotion de l’innovation locale et l’accompagnement des politiques nationales de souveraineté alimentaire.
Youssef El Bari, CEO d’OCP Nutricrops, voit dans cette collaboration une résonance avec la mission même de l’entreprise, «bâtir une agriculture plus efficace et plus durable, fondée sur la science, l’adaptation locale et l’engagement sur le terrain», confirme-t-il.
Cette vision est partagée par Ruhul Amin Khan, président de la BADC, qui souligne le soutien constant du Maroc à la productivité agricole du Bangladesh et exprime son optimisme quant à l’élargissement des domaines de coopération à l’innovation, à la logistique, à la formation et au transfert de technologies.
Un modèle reproductible dans d’autres contextes émergents
L’accord signé à Casablanca constitue une étape dans une trajectoire de long terme. Il témoigne de l’émergence d’un nouveau modèle de diplomatie agricole, dans lequel la fourniture d’intrants ne peut être dissociée d’un accompagnement technique, scientifique et humain.
OCP Nutricrops fait ici figure de pionnier, en mettant au service de ses partenaires une capacité d’innovation issue de la recherche marocaine et de ses propres infrastructures de production. Au moment où de nombreuses régions du monde font face à des défis croissants de productivité, de dégradation des sols et de changement climatique, l’exemple du Bangladesh ouvre des perspectives.
Il prouve qu’il est possible de concevoir des relations équilibrées, construites autour d’objectifs partagés et de résultats tangibles. La coopération maroco-bangladaise devient ainsi un laboratoire à ciel ouvert, susceptible d’inspirer d’autres pays à la recherche de solutions durables pour nourrir leurs populations.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO