Éco-Business

Résultats annuels : BMCI prête à déployer tout son potentiel

La filiale marocaine de BNP Paribas a réalisé un bénéfice de 194 millions de DH, en hausse de 25% en 2022 grâce, notamment, à l’amélioration du coût du risque. Tournant avec un nouveau moteur depuis 2021, la banque promet une expérience client plus aboutie.

Plus personne ne maîtrise la vitesse de la croissance. De -6,3% en 2020, elle a rebondi à 7,3% en 2021 et retomberait à moins de 1% en 2022, selon les dernières projections de Bank Al-Maghrib. Ce contexte pose de nouveaux défis aux banques. L’inflation qui prend un peu plus de hauteur constitue aussi une menace pour la qualité des portefeuilles notamment. L’affaiblissement du pouvoir d’achat des ménages pouvant affecter leur capacité de remboursement. «Pour le moment, nous n’observons pas de dégradation», indique Philippe Dumel, président du directoire de BMCI, lors de la présentation des résultats annuels de la filiale marocaine de BNP Paribas.

La pression sur la trésorerie des entreprises est aussi remontée d’un cran au point de déclencher un nouveau plan d’aide. L’impact sur la sinistralité est pour l’instant difficile à apprécier. «Les indicateurs les plus récents montrent plutôt une amélioration de la qualité du portefeuille. En revanche, il est encore prématuré de prévoir l’impact de la guerre sur la santé des entreprises.

Cela dit, l’exposition de BMCI sur les activités qui sont susceptibles d’êtres touchées est limitée», souligne Philippe Dumel. Après la flambée du coût du risque un peu partout dans le secteur en 2020, l’amélioration de la conjoncture en 2021 a permis sa décrue. Il a baissé de 36% à BMCI à 575 MDH et a été un des moteurs du redressement de 25% des bénéfices à 194 MDH.

Stagnation du produit net bancaire
La production de crédits amortissables a été très dynamique en 2021 affichant une hausse de 30% à 8,9 MMDH. Au total l’encours des crédits à la clientèle a augmenté de 1,4% à 51,6 MMDH. Sa croissance est tirée par les autres crédits courts terme, le crédit à la consommation, les prêts à l’habitat et à la promotion immobilière. En revanche, l’encours des crédits à l’équipement a décroché de 17%, passant de 9,2 MMDH à 7,6 MMDH. Du côté des dépôts de la clientèle, l’encours a diminué de 5% à 42,4 MMDH.

Dans ce contexte, la banque a stabilisé la marge d’intérêts à 2,3 MMDH. La marge sur commission, elle, a reculé de 0,6% à 449 MDH. Le résultat des opérations de marché s’est établi à 341 MDH contre 350 MDH une année auparavant. Le produit net bancaire est ressorti quasiment stable à 3 MMDH. En face, les frais de gestion ont accéléré de 24% à 2,1 MMDH entraînant une dégradation du coefficient d’exploitation de 13,5 points à 70%.

Ce niveau nettement supérieur à la moyenne du marché est imputé à la stagnation du produit net bancaire et au poids des investissements informatiques ayant induit une forte hausse des frais de gestion. Cela dit, «la hausse du coefficient d’exploitation ne concerne pas que BMCI. Nous notons au niveau du marché une dégradation lente et continue depuis plusieurs années», souligne le management.

Avec le basculement total vers le nouveau Core Banking System, la banque promet une expérience client plus aboutie. BMCI Connect, le service de banque en ligne, sera enrichi par de nouvelles fonctionnalités afin de renforcer leur autonomie.

Frank Fagnon / Les Inspirations ÉCO


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