Résidences Dar Saada : les priorités revues face à la crise
Résidences Dar Saada vient d’obtenir le visa de l’AMMC pour la mise à jour annuelle du dossier d’information relatif au programme d’émission de billets de trésorerie de 500 MDH.
Dans le document visé par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), concernant la mise à jour annuelle du programme d’émission de billets de trésorerie de 500 MDH, on apprend que pour faire face à l’impact de la pandémie sur le plan de développement, Résidences Dar Saada (RDS) a opté pour de nouvelles priorités. En commençant par la suspension des nouvelles acquisitions de foncier en vue d’une bonne maîtrise du BFR et en passant par la poursuite de la politique d’orientation des ventes sur le stock de produits finis.
Le groupe tente également de se focaliser sur l’achèvement des projets en cours de construction, tous standings confondus, et mise sur le développement des projets disposant d’un taux de commercialisation important. Entre-temps, l’immobilière a annoncé avoir procédé, en date du 29 décembre 2020, à la conclusion d’un protocole d’accord avec l’administration fiscale suite à une consultation avec cette dernière en lien avec le paiement des acomptes d’IS. La société souligne, par ailleurs, n’avoir fait l’objet d’aucun contrôle ni de redressement fiscal et que l’accord sera sans impact significatif sur son activité et ses comptes. Ceci étant, un risque subsiste, celui lié à l’évolution du régime fiscal.
Suite à la pandémie, la nouvelle réglementation fiscale relative au logement social, prévue initialement pour 2021, n’aurait pas été promulguée, selon le groupe. À noter que le régime fiscal en vigueur reste valable pour une période de 5 ans à compter de la date de signature de la convention sociale avec l’État. RDS ayant signé une convention sociale avec l’État en 2019, la société dispose d’un délai de cinq ans pour la réalisation des projets sociaux inscrits dans la convention et continue à bénéficier des avantages fiscaux prévus jusqu’en 2024, même dans le cas où ces projets seraient livrés post-2024. Pour l’heure, seul l’arrêt de tous les chantiers du groupe durant le deuxième trimestre 2020 -en respect des mesures d’État d’urgence- affecte l’activité du groupe. Et ce, même si le troisième trimestre a été marqué par la reprise progressive des préventes depuis la fin du confinement, jusqu’à atteindre un rythme habituel après la fête du sacrifice. Il faut dire que RDS a enregistré une baisse significative de ses indicateurs de performance, au titre du premier semestre, du fait du gel total de l’activité durant le deuxième trimestre de l’année (production quasi-arrêtée, préventes et livraisons en baisse significative). Le tout en essayant de préserver une structure financière saine. Compte tenu de l’impact de la crise sanitaire Covid-19 sur l’activité de la société et sur sa trésorerie, un reprofilage de l’emprunt obligataire a été approuvé par l’assemblée générale de la masse des obligataires, tenue le 4 décembre 2020. Celui-ci passera, entre autres, par un remboursement sur quatre années avec un différé d’un an sur le principal et par la suite un amortissement trimestriel sur trois années. Le taux facial spécifique pour chaque tranche A et B reste inchangé, tel que prévu initialement dans le contrat d’émission avec modification de leurs caractéristiques pour tenir compte du nouvel échéancier.
Aïda Lô / Les Inspirations Éco