Éco-Business

Recherche et technologie : CIFRE France-Maroc se met en route

Le programme a accueilli son 1er doctorant. L’ANRT française et le CNRST marocain tablent pour l’heure sur une quinzaine de bénéficiaires par an.

Les deux entités étaient face à un auditoire composé en majorité d’universitaires, de chercheurs et surtout de maîtrisards marocains lors d’une réunion d’information mardi dernier. L’objectif pour L’ANRT française (Association nationale de la recherche et de la technologie) et le CNRST du Maroc (Centre national pour la recherche scientifique et technique), promouvoir le nouveau doctorat conventions industrielles de formation par la recherche, CIFRE/France-Maroc afin de récolter de nouvelles candidatures pour le programme. «Pour l’heure, nous avons reçu et validé une demande et tablons sur 5 à 6 bénéficiaires par an», annonce le professeur Salwa Bennani, responsable de la coopération au CNRST. Des chiffre qui selon le docteur Clarisse Angelier, déléguée générale de l’ANRT sont plutôt bons à prendre vu que le programme est lancé au Maroc pour la première fois.

Cependant, les délégués des deux entités n’entendent pas pour autant ménager les efforts de sensibilisation. Les principes du CIFRE et ses avantages, les conditions d’éligibilité ainsi que les différentes parties du programme ont fait l’objet d’un exposé détaillé par les conférenciers. «Ce programme permettra à des étudiants marocains intéressés par le doctorat d’être embauchés par une entreprise en France avec l’encadrement scientifique d’un laboratoire français et d’un laboratoire marocain durant 3 ans», a expliqué   la représentante de l’ANRT. Il faut préciser que le doctorant admis dans ce programme recevra par an un salaire brut minimum de 17.600 euros de l’employeur en France subventionné à hauteur de 7.000 euros par l’ANRT ainsi qu’une bourse équivalent à un montant annuel de 7.000 euros de la part du CNRST. «En retour, le bénéficiaire s’engage à rentrer au bout de ses 3 ans de formation pour travailler au Maroc pendant 18 mois, après quoi il pourra travailler dans le pays de son choix», souligne Bennani.

S’agissant des conditions d’éligibilité, le doctorant devra, en plus de disposer de la nationalité marocaine, ne pas être inscrit en thèse depuis plus de 9 mois à la date de réception de la demande de CIFRE. L’entreprise partenaire quant à elle devra  recruter le salarié doctorant selon le droit français et établir un contrat de coopération avec les deux associés français et marocains. Enfin, chacun des laboratoires académiques devra pouvoir encadrer le doctorant selon les procédures de formation doctorales respectives des deux pays. «Le Maroc pourra se doter de cadres  et à termes de renforcer sa compétitivité dans un large éventail de secteurs économiques», souligne Bennani.

Le CIFRE existe depuis 36 ans, période durant laquelle le programme a permis de former 25.000 docteurs dont actuellement 4.200 en France. Le dispositif affiche par ailleurs un taux de soutenance de 97% avec 2/3 des docteurs formés qui exercent dans l’industrie et font de la R&D en moyenne 5 ans plus tard. Le programme «doctorat CFIRE /France-Maroc «a mis en place ce dispositif suite à un accord signé le 21 avril 2016 entre le ministère marocain de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, le CNRST et l’ANRT. 


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