R&D : Le Rectim tend la main aux industriels
Une Journée portes ouvertes s’ouvre aujourd’hui au Complexe des centres techniques. Objectif : inciter les industriels à participer à la 3e édition des appels à projets lancés au titre de l’année 2016, pour la sélection et le financement de projets de développement des centres techniques industriels.
Le Réseau des centres techniques industriels marocains (Rectim) engage l’offensive. En partenariat avec son ministère de tutelle et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), il organise une Journée portes ouvertes au Complexe des centres techniques industriels, ce mercredi 21 septembre. Au programme : une allocution d’ouverture de David Toledano, président du Rectim, une intervention de Mohammed Fikrat, président de la Commission investissement, compétitivité et compensation industrielle au sein de la CGEM, des témoignages d’entreprises et des visites des laboratoires des 8 Centres techniques industriels (CTI) du complexe.
Cap sur la haute valeur ajoutée
Concrètement, l’objectif de cette journée portes ouvertes est d’inciter les PME-PMI de la CGEM, plus particulièrement celles actives dans les écosystèmes mis en place par le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, à participer à la 3e édition des appels à projets lancés au titre de l’année 2016 pour la sélection et le financement de projets de développement des CTI. Le mode opératoire est le suivant : les PME-PMI d’un même secteur, appartenant à une même fédération, identifient un ou plusieurs sujet(s) de recherche, mesurent ses (leurs) retombées sociales, économiques et environnementales et le(s) soumettent aux Centres techniques industriels à travers leur fédération. «Il faut absolument qu’il y ait, à la fois, cet effet de groupe pour faire bénéficier le plus grand nombre d’entreprises, ainsi qu’un réel intérêt sectoriel, voire national pour justifier le choix du Fonds d’appui aux Centres techniques», explique Abdelhakim Reda, directeur du Rectim qui ajoute que «généralement, le FACET (Fonds d’appui aux centres techniques) prend en charge au moins les deux tiers du financement de chaque projet de recherche appliquée». En effet, lors de la 2e édition, le FACET avait financé 14 projets de R&D à hauteur de 21 millions de dirhams. Et ses choix avaient porté sur des projets à haute valeur ajoutée et ayant d’importantes retombées. Parmi ces projets, quatre (4) ont profité aux industriels des matériaux de construction.
Le Centre technique des matériaux de construction (Cetemco) s’est, par exemple, penché sur la valorisation des boues issues de l’industrie marbrière. Le projet consistait à valoriser différents types de boues qui proviennent du processus de production et de transformation de la roche de marbre. Ce projet visait également à servir de guide pour la gestion et le recyclage des boues du secteur du marbre selon les industries ciblées et à la diffusion des meilleures solutions trouvées. Au final, le résultat des recherches du Cetemco, qui ont pris 12 mois et ont nécessité un financement de 940.000 DH (dont 80% du FACET), ont eu des retombées économiques immédiates sur 122 entreprises et ont permis de créer trois entreprises spécialisées qui travaillent actuellement avec 339 clients. Autre exemple de projet sélectionné dans le cadre de la 2e édition des appels à projets, la caractérisation des produits tréfilés selon les standards en vigueur pour l’amélioration de la qualité et de la productivité. Confié au Centre d’études et de recherches des industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques (Cerimme), ce projet a consisté à mettre en place une plateforme des essais et de contrôles nécessaires pour l’évaluation et la caractérisation des fils et des produits tréfilés en acier, en mettant en œuvre les standards nécessaires.
Au final, grâce à un travail de recherche, qui a duré 12 mois et a nécessité un investissement de 680.000 DHS (80% de financement du FACET), le Cerimme a mis au jour un nouveau procédé de fabrication mécanique de produits profilés. Cette technologie est, depuis, utilisée par 15 entreprises représentant 60% des unités industrielles opérant dans cette branche d’activité.