Éco-Business

Propos islamophobes après la commercialisation du « hijab running »

 
 
Seulement quelques heures après avoir affirmé la commercialisation prochaine d’un « hijab de running », destiné aux pratiquantes de course musulmanes, Xavier Rivoire, directeur de communication à Decathlon France, a annoncé que la chaîne commerciale sportive renonce à commercialiser l’accessoire, initialement développé et commercialisé au Maroc. 

La décision intervient après la polémique suscitée par plusieurs internautes, ainsi que des personnalités, élus et membres du gouvernement, contre la commercialisation du produit en France.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a souligné, sur RTL, qu’un tel produit n’était « pas interdit par la loi… Mais c’est une vision de la femme que je ne partage pas. J’aurais préféré qu’une marque française ne promeuve pas le voile ».
Pour le porte-parole de la république en marche, Aurore Bergé, « le sport émancipe. Il ne soumet pas. Mon choix de femme et de citoyenne sera de ne plus faire confiance à une marque qui rompt avec nos valeurs. Ceux qui tolèrent les femmes dans l’espace public uniquement quand elles se cachent ne sont pas des amoureux de la liberté ».

« La société française, c’est une société qui dans sa tradition refuse qu’on couvre le visage et le corps humain à l’excès », a réagi le président du Modem, François Bayrou, sur BFMTV, ajoutant que « l’image de la femme en France, c’est une image de liberté ».

Pour sa part, la présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a demandé, sur Twitter, le « boycott » de Decathlon.
Céline Pina, militante républicaine, salue l’initiative de l’entreprise français d’avoir renoncé à vendre l’accessoire en France. « Il a été rappelé à cette occasion à la marque française que de nombreuses femmes et jeunes filles sont mortes ou ont été défigurées à l’acide pour avoir refusé de porter ou avoir ôté leur voile, et que de nombreuses femmes se battent dans le monde entier pour leur liberté. Liberté qui passe pour elles par le refus du voile. En commercialisant ce hijab de running, Décathlon avait choisi de bafouer la liberté des femmes pour mieux plaire aux plus obscurantistes des hommes », écrit Céline Pina sur le figaro.

« Pire même, il popularise un marqueur islamiste en le faisant passer pour une demande des musulmans, réalisant ainsi l’amalgame entre les musulmanes et des pratiquantes rigoristes ou radicalisées », ajoute-t-elle.

Ces propos, et plusieurs autres, ont été critiqués par plusieurs médias et internautes, spécialement sur Twitter. 

Intitulé « Un hijab pour les runners musulmanes ? En France, c’est un scandale », l’article de Washinton Post traite les propos de plusieurs internautes, face à la polémique de la commercialisation des « couvre-tête » de Decathlon en France, de préjudiciables. « Encore une fois, la France est tombé dans le populisme sur la perspective de ce que les femmes musulmanes pourraient choisir de porter ».
 



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