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Produits chimiques dans la pastèque : L’ONSSA dément

Des informations circulant dans la presse et les réseaux sociaux font état de l’utilisation de forchlorfenuron pour accélérer la maturité et intensifier la couleur de la chair de la pastèque. Pour l’ONSSA, il s’agit de fausses rumeurs.

Des pastèques dopées aux produits chimiques. L’info circule en boucle dans de nombreux médias et sur les réseaux sociaux. Ainsi, la pastèque dont la chair présente des fissures ne serait pas saine, signe qu’elle a été traitée au «forchlorfenuron», un produit qui développe le cancer chez les humains. Résultat, les consommateurs sont inquiets et hésitent à manger ce fruit, présent en abondance sur les étals cet été. Suite à ces allégations, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), a réagi et répond que le forchlorfenuron n’est pas homologué au Maroc et par conséquent son usage n’est pas autorisé dans l’agriculture. Toujours d’après l’ONSSA, les fissures dans les pastèques peuvent être dues à causes physiologiques, maladies ou autres.  

Actuellement, aucun indice ne permet d’indiquer que le fruit est traité chimiquement au Maroc, affirme l’ONSSA. La pastèque est cultivée dans la plupart des régions du centre et du sud du royaume, avec une concentration dans la région de Marrakech, de Tensift, d’Al Haouz et dans le Souss Massa. Cependant, les rendements les plus élevés sont enregistrés dans la région du Gharb vue la disponibilité en eau et les caractéristiques pédoclimatiques favorables de cette zone. Dans le Gharb, les rendements dépassent les 60t/ha versus une moyenne nationale de 40t/ha.

La production de cette culture dans le sud marocain se caractérise par sa précocité, notamment dans les provinces de Ouarzazate, Zagoura, Guelmim et Tinghir. Cette rapidité d’entrer en maturité encourage les agriculteurs de ces régions à la production de ce fruit pour bénéficier des prix élevés du début de la campagne de commercialisation, ceci malgré des rendements moins importants. L’évolution de la superficie cultivée dans les provinces du sud marocain montre que cette culture ne dure pas dans le système oasien, en raison de la pénurie des ressources hydriques et la productivité faible à l’hectare de cette culture dans ces zones. Durant la derrière décennie trois provinces ont presque abandonné la production de la pastèque, à savoir Agadir, Guelmim et Tiznit.

En revanche, cette culture s’est répandue dans de nouvelles provinces notamment Taroudant, Ouarzazate et Zagora. En effet, les conditions climatiques favorables de ces régions favorisent une entrée précoce en production, garantissant un prix de vente plus intéressant. Malgré le léger recul enregistré durant les dernières années dans la production de pastèques au niveau national, cette filière a réalisé de bons résultats à l’export. Au niveau mondial, le marché de la pastèque est très dynamique avec une valeur, selon les derniers chiffres disponibles, de près de 1,5 milliard de dollars. Les marchés de l’Union européenne, des États-Unis et de la Russie sont les principaux acteurs dans ce segment. La pastèque est cultivée à travers 1.200 variétés dans 96 pays.

La pastèque doit son surnom de «melon d’eau» à l’appellation anglophone de «watermelon» et à sa richesse en eau. Plusieurs variétés de pastèque sont commercialisées dans le monde, principalement la «Sugar Baby» qui est d’une couleur vert uni, la «Crimson Sweet» qu’est striée et la «Charlestone Gray» marbrée. La Chine est de loin le pays produisant le plus de ce fruit sucré. À elle seule, elle comptabilise une production annuelle dépassant 70 millions de tonnes représentant plus de 66% de la production mondiale. En seconde position et loin derrière avec une production de près de 4 millions de tonnes, on retrouve la Turquie. Le reste de la production est très éclatée entre plusieurs autres pays.


Multiples bienfaits

La pastèque est un fruit qui jouit d’une grande popularité grâce à son goût sucré, et à sa forte teneur en eau qui permet de se désaltérer. En effet, la pastèque en contient près de 90%, c’est pourquoi elle apporte de nombreux bienfaits à l’organisme, même si la plupart sont encore méconnus. La pastèque est un fruit riche en antioxydants, et particulièrement en lycopène. Elle en contient même plus que les tomates crues. Cet élément est un antioxydant très efficace contre l’action des radicaux libres, et qui renforce le système immunitaire. De plus, le lycopène aide à lutter contre l’endommagement des cellules, ce qui le rend également idéal pour prévenir le cancer. Le fruit contient également des hydrates de carbone, des protéines, des lipides et des fibres brutes. 


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