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Production de vaccins: le Maroc passe à la vitesse supérieure

C’est imminent, le Maroc va bientôt se lancer dans la production de vaccins et de sérums. En effet, via le Centre des sérums et vaccins de l’Institut Pasteur, le Royaume vient de lancer un appel d’offres pour recruter un cabinet de conseil, financier, technique et juridique dont la mission sera de l’accompagner dans la réalisation du projet de fabrication locale de vaccins et produits bio-thérapeutiques, dans le cadre d’un Partenariat public-privé. 

Positionner le Maroc en tant que hub biotechnologique, non seulement en Afrique, mais également dans le monde. Telle est l’ambition du Royaume qui ne lésine pas sur les moyens pour se doter des infrastructures nécessaires.

Et pour y parvenir, l’État, en manque de cash, n’hésite pas à faire du pied aux investisseurs privés, notamment pour les projets structurants. Et quoi de mieux qu’une collaboration commune à travers ce type de partenariat ? Certes, cette collaboration ne date pas d’aujourd’hui, mais les expériences antérieures n’ont pas donné satisfaction.

En fait, il s’est avéré que des dysfonctionnements entachent parfois le processus, en particulier en matière de technicité des dossiers à monter, ce qui se répercute sur la rentabilité. Le procédé semble prendre une nouvelle tournure depuis l’annonce de l’adoption de la loi cadre 46-18, ayant vocation à structurer les procédures en termes de PPP.

C’est ainsi que le nouveau plan 2025, présenté en son temps par l’ancien ministre de la Santé, Anas Doukkali, portait sur un investissement de 24 milliards de dirhams pour la mise à niveau du secteur.

À noter que sur cette enveloppe, 14 MMDH sont alloués à l’amélioration de la capacité de l’offre hospitalière à travers la construction ou la rénovation d’hôpitaux, ce qui n’avait pas manqué d’attiser les convoitises des opérateurs BTP.

Ces derniers se sont ainsi bousculés au portillon pour se conformer aux procédures. Certains d’entre eux ont même créé des structures dédiées à la construction, à l’équipement et à l’aménagement d’infrastructures de santé.

«L’étude 2018» à actualiser
Depuis le déclenchement de la crise pandémique, le Maroc s’est lancé dans des chantiers structurants susceptibles de métamorphoser l’image du pays.

À titre d’exemple, la création de l’unité de production de vaccins (anti-Covid et autres), à Benslimane. Ce projet d’envergure vise à couvrir plus de 70% des besoins du pays et 60% de ceux du Continent. Et à tout seigneur, tout honneur, c’est à l’Institut Pasteur du Maroc (IPM) que revient la tâche.

Pour mener à bien cette mission, l’institut revoit sa stratégie de fonctionnement (voir article suivant). C’est ainsi que dans la perspective d’entamer les travaux que le Centre des sérums et vaccins de IPM vient de lancer un appel d’offres pour recruter un cabinet de conseil, financier, technique et juridique, pour la réalisation de missions à son profit, dans le cadre du projet de PPP.

Il est ainsi mentionné dans le document officiel, qu’au vu de la reconfiguration du projet et des changements intervenus depuis la rédaction de «L’Étude 2018», une mise à jour est nécessaire afin de pouvoir confirmer et formaliser la passation du PPP.

En effet, l’actualisation donnera lieu à l’établissement d’un rapport d’évaluation préalable exposant une analyse comparative des autres formes de réalisation du projet, pour justifier le recours au contrat de PPP. Ce dernier doit contenir toutes les analyses et études nécessaires, ainsi que les documents y afférents.

Une exécution en deux temps
Par ailleurs, le titulaire devra fournir une note méthodologique claire accompagnée d’une feuille de route détaillée et d’un plan d’action précis incluant le calendrier d’exécution des prestations.

Elle devra également contenir les phases d’exécution qui doivent être approuvées par le comité de pilotage, présidé par le directeur de l’IPM.

Le cahier des prescriptions spéciales comportant 25 pages, qui vient d’être édité par le département de tutelle, énumère les différentes clauses aussi bien financières et juridiques que techniques. L’IPM définit les missions du titulaire suivant deux tâches principales.

La première consiste en l’actualisation de «L’Étude 2018» pour la mise à jour de l’évaluation préalable du projet telle que définie par la loi 86-12 avec un délai d’exécution imparti de deux mois.

La seconde mission, qui devra être réalisée en six mois, consiste dans l’assistance et l’accompagnement de l’IPM sur les volet technique, juridique et financier pour la passation, la négociation et la rédaction des documents du contrat PPP.

À noter que les travaux, qui avaient été lancés le 27 janvier 2022, devaient en principe prendre fin le 30 juillet dernier.

Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO


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