Éco-Business

Ports. Un diagnostic environnemental en vue

Cinq ports sont concernés par l’analyse de l’impact des activités de la communauté portuaire sur l’environnement.

Pour renforcer l’intégration de la dimension du développement durable dans les objectifs essentiels de la stratégie portuaire, l’Agence nationale des ports (ANP) devra entamer les préparatifs en vue d’une nouvelle génération de mesures destinées à assurer la salubrité des ports de Casablanca, Mohammedia, Jorf Lasfar, Safi et Agadir. L’ANP a réalisé trois campagnes de prélèvement des eaux et des sédiments dans et autour des ports entre 2011 et 2017, ce qui lui a permis de tirer les conclusions qui s’imposent pour les prochaines années. Le diagnostic environnemental projeté devra déterminer le seuil de vulnérabilité pour chacun des 5 ports concernés par l’étude, et recenser les zones à proximité des ports devant être protégées. Un ensemble d’activités entrent également dans le champ d’intervention du diagnostic, essentiellement la pollution liée au rejet direct par les navires. En ligne de mire, la sélection des substances polluantes qui devront focaliser l’attention de l’ANP en matière de lutte contre la dégradation environnementale dans les ports nationaux.

«Stop à la pollution»
C’est l’objectif premier qui a été tracé par l’agence, visant «à stabiliser la situation actuelle, avant de passer à un objectif plus ambitieux de «reconquête et protection du milieu», avec des plans d’actions qui seront arrêtés pour la limitation des sources polluantes», précise la nouvelle feuille de route.

Plusieurs actions d’ordre réglementaire devront intervenir en parallèle pour renforcer le dispositif de contrôle des sources de pollution avec l’obligation de prétraitement avant le rejet sur les réseaux. Il s’agit sans aucun doute d’améliorer la capacité auto-épuratrice du milieu portuaire et d’augmenter les flux de renouvellement dans les ports afin de dissoudre les éventuelles pollutions, via la mise en place d’intercepteurs de ceintures visant à recueillir les eaux des premières pluies. À noter que la forte croissance de la demande portuaire enregistrée au niveau des 5 ports concernés a poussé à l’accélération de ce chantier de mise à niveau environnementale. Il s’agit non seulement de minimiser l’impact environnemental global des ports, notamment en externalisant certains flux et trafics à des ports hors milieu urbain (pour Nador, Tanger, Casablanca, Safi et Dakhla), mais aussi de positionner les nouveaux ports dans des sites favorables, avec le souci d’ouvrir les ports sur la ville et de permettre une mutation des vocations de certains ports hyper-urbains comme Tanger, Kénitra, Casablanca et Safi.

Pour le port de Casablanca, et conformément à la stratégie portuaire 2030, l’enjeu est d’assurer un développement maîtrisé du port, en cohérence avec les objectifs et contraintes du plan d’urbanisme de l’agglomération. Cette maîtrise n’implique en aucune manière de stopper son développement, mais elle devra assurer une cohabitation aussi harmonieuse que possible avec les contraintes de développement urbain. Il s’agit donc d’orienter son développement vers des activités qui lui permettront de tirer parti de son potentiel sans asphyxier la ville, tout en permettant au port de mettre en valeur un potentiel de développement adapté et efficient dans un contexte hyper-urbain contraignant.



Dépenses fiscales : l’impossible compression !


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page