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Politique de la ville : une nouvelle approche en gestation

La politique de la ville sera articulée autour d’une nouvelle approche basée sur une nouvelle génération de conventions visant à améliorer le cadre d’habitat au sein des grandes villes et des centres émergents.

Les mesures préconisées dans le cadre du vaste domaine de la politique de la ville s’invitent à nouveau dans le débat parlementaire. En effet, interpellée par les élus au sein de la Chambre des représentants sur le bilan des programmes activés au sein de 900 communes du pays, Nouzha Bouchareb, ministre de l’Aménagement du territoire, a précisé que plus de 2,3 millions familles ont bénéficié des projets d’amélioration de l’accès aux services de base, le renforcement des équipements publics et la création d’espaces publics en plus de l’aménagement des espaces verts. Le bilan communiqué aux parlementaires recense 158 conventions mises en œuvre pour un montant de 25 MMDH.

«La contribution du ministère a atteint près de 7,2 MMDH», a indiqué Bouchareb devant les élus de la 1ère Chambre, avant de souligner que le gouvernement se trouve actuellement devant le grand défi d’«élaborer une nouvelle approche qui nécessite une nouvelle méthodologie et, surtout, un nouveau cadre contractuel». En ligne de mire, figure la finalisation d’une nouvelle feuille de route qui s’articule autour de «projets intégrés qui dépassent la logique des solutions ponctuelles avec comme objectif d’améliorer le cadre d’accès aux services de proximité», a noté la ministre de l’Aménagement du territoire.

Plusieurs impératifs
Pour l’État, la couverture des documents d’urbanisme forme l’ossature de la feuille de route projetée. Il s’agit d’un choix qui vise à accélérer le processus d’adoption des Schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU), avec comme objectif principal de tempérer les effets de la spéculation et réduire les dérogations en matière d’urbanisme, sans oublier la visibilité qui sera donnée aux collectivités territoriales pour la mise en place des projets d’infrastructures.

L’État compte aussi sur la valeur ajoutée des études réalisées jusqu’à présent ou celles qui sont en cours d’achèvement. La typologie des enquêtes et prospections réalisées concerne principalement «la transition numérique des espaces, les études portant sur la gestion des risques ainsi que les études portant sur la mobilité et les déplacements urbains», selon l’inventaire dressé par le gouvernement. Plusieurs autres domaines sont inclus dans le périmètre de la recherche, notamment les études relatives à la promotion des activités commerciales, du tourisme ainsi que les quartiers écologiques.

L’État dispose également de plus de visibilité en ce qui concerne la mise à niveau des carrières, les plans des espaces verts ainsi que les méthodes portant sur l’évaluation des pratiques urbaines. Conscient des enjeux résultant de l’application des programmes d’habitat et de la politique de la ville, le gouvernement s’attend à ce que le taux d’exécution atteigne successivement 71 et 76% dans les deux prochaines années. Il s’agit essentiellement des programmes visant la restauration des tissus urbains anciens dont le nombre est de 31 villes. Enfin, l’État doit aussi poursuivre ses efforts pour que «les pactes d’urbanismes» puissent se généraliser, «avec une moyenne de 5 pactes urbains par an sur les 5 années à venir», selon les attentes du département de tutelle, ce qui portera le nombre à 86 pactes à l’horizon 2022.

Des contrats triennaux avec les collectivités territoriales

Les mesures préconisées par l’Exécutif en vue de renforcer le suivi des conventions, signées entre l’État et les collectivités territoriales, viennent en tête du plan d’action en cours de finalisation. Les villes nouvelles restent prioritaires dans le nouveau schéma.

La procédure de la contractualisation sera quant à elle dotée d’un nouveau guide qui encadre la méthodologie de la signature des contrats avec les collectivités territoriales. Le plan d’action prévoit dans le même registre de «poursuivre la politique de la contractualisation dans le cadre de la programmation triennale du budget pour les trois prochaines années», ainsi que la mise en œuvre des programmes qui concernent les centres émergents.

Dans le même registre, les élus ont appelé à ce que l’État puisse réviser les programmes en cours, «avec la rationalisation des dépenses engagées et la prise en compte du coût des programmes», selon les remarques émises par les membres de la 1ère instance législative.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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