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Plan Maroc Vert. Akhannouch fait le point

Dans le cadre de la tenue de la 4e réunion du Comité gouvernement-interprofessions pour le suivi des contrats-programmes des filières agricoles, Aziz Akhannouch dresse le premier bilan du Plan Maroc Vert en attendant le verdict final.

Comme annoncé précédemment dans nos colonnes, l’ensemble des fédérations interprofessionnelles représentant les filières agricoles et les chambres professionnelles en plus de la Comader et la fédération des chambres se sont donnés rendez-vous, ce jeudi, à Marrakech dans le cadre de la 4e réunion du Comité gouvernement-interprofessions pour le suivi des contrats-programmes dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). La rencontre initiée par le ministère de tutelle a permis d’assurer le passage de plus de 19 interprofessions agricoles qui ont présenté leurs réalisations, dix ans après la mise en œuvre du PMV. Il s’agit des filières arboricoles, les grandes cultures ( betterave sucrière,  céréales…) et d’autres filières comme le maraîchage-primeurs ainsi que les filières de l’élevage. La rencontre constitue la première étape de l’évaluation du Plan Maroc Vert à deux années de son échéance alors que le processus d’évaluation sera suivie après cette réunion par d’autres rencontres pour traiter les dimensions régionale, territoriale et thématique. «Il est primordial d’évaluer les résultats des années précédentes et de déterminer ce qui peut être fait pour apporter des réponses aux défis posés», a annoncé Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts lors de son allocution.

À la conquête de nouveaux marchés
Parmi ces défis figurent, entres autres, l’aval commercial et industriel puisque les courbes de production et les débouchés de commercialisation ne suivent pas encore le même chemin pour écouler la pléthore actuelle de productions assurées par le PMV. «La moyenne annuelle de l’évolution du PIB agricole a atteint 5,25%, pour se situer à 125 MMDH en 2018, soit une augmentation de 60% en comparaison avec l’année de démarrage du PMV», explique Akhannouch. Ajoutant que «grâce à l’ouverture sur de nouveaux marchés, la valeur des exportations agricoles a doublé entre 2008 et 2017 pour se situer à 33 MMDH». C’est essentiellement grâce à 104 MMDH d’investissements injectés entre 2008 et 2018 que ces indicateurs ont été atteints. Dans le détail, 40% de ces investissements, soit plus de 43 MMDH ont été assurés par le secteur public qui a financé les infrastructures de production alors que 60%, soit plus de 60 MMDH ont été mobilisés par le privé pour l’équipement des exploitations agricoles. Au total, les investissements publics agricoles ont atteint 75 MMDH en 10 ans, soit 7,5 MMDH par an dont 45 MMDH pour les infrastructures de production, 10 MMDH pour le financement du piller II et 24 MMDH sous forme d’incitations et subventions. De ce fait, la part de l’investissement public agricole est de l’ordre de 14% alors que la contribution du secteur au PIB oscille entre 13 et 15%. Sur le plan social, le PMV a permis à 1,1 million de bénéficiaires, soit les deux tiers d’agriculteurs, éleveurs et investisseurs dans le secteur agricole d’accéder au financement nécessaire durant cette décennie du PMV.

L’agriculture crée de l’emploi
De plus, le secteur a généré, selon le ministre de tutelle, plus de 250.000 postes d’emplois additionnels alors que le PMV a contribué à hauteur de 40% à l’employabilité au niveau national avec le doublement du revenu moyen des agriculteurs ainsi que l’amélioration de la valeur ajoutée dans le milieu rural. Selon les résultats fournis toujours par le ministère, le secteur agricole a contribué à hauteur de 37% à l’évolution du revenu individuel national entre 2008 et 2018 et la stabilité relative des prix de produits alimentaires.  Par ailleurs, la réforme du cadre organisationnel et légal des chambres agricoles, a permis de réduire le nombre de chambres qui sont passées de 16 chambres régionales à 12 chambres. Le Plan Maroc Vert a adopté aussi une approche axée sur les filières de production avec des contrats-programmes entre l’État et les interprofessions. À cet égard, 20 contrats programmes ont été conclus entre la période 2008-2017 pour le développement et la mise à niveau des filières agricoles, dont le dernier contrat concerne le secteur agroalimentaire. En ce qui concerne la reconnaissance des interprofessions conformément à la loi 03-12 relative aux interprofessions agricoles et halieutiques, 14 entités ont été reconnues alors que 5 sont en cours pour intégrer la liste des interprofessions agricoles reconnues.


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