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Photovoltaïque solaire : comment le secteur capte des parts de marché

L’AMEE, le Cluster solaire et l’Association marocaine des industries solaire et éolienne labellisent la deuxième promotion des installateurs solaires «Taqa pro». Comment se porte justement cette activité?

Labellisation d’une soixantaine d’installateurs solaires photovoltaïque, renforcement de capacités… Le marché du petit et moyen photovoltaïques solaires, du pompage solaire, des installations pour l’autoconsommation ou en site isolé, est en pleine effervescence au Maroc et devrait se développer davantage. La croissance devrait notamment être constatée dans les secteurs du bâtiment résidentiel et tertiaire, de l’agriculture ou encore de l’industrie.

«Dans le domaine de l’agriculture, plus de 30.000 pompes solaires photovoltaïques sont installées aujourd’hui. Nous estimons à plus de 500 MW le décentralisé (pompes et toits solaires) au Maroc», détaille Saïd Mouline, directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE).

Soulignons que l’intérêt du secteur tertiaire et de l’industrie pour le solaire photovoltaïque s’est très fortement accentué à partir de 2016, année marquée par une augmentation considérable de projets d’efficacité énergétique intégrant la technologie des toits solaires et les mesures d’économie d’énergie. Pour Mouline, ceci est principalement dû à la chute importante des prix des modules solaires PV sur le marché et leur rentabilité sur le très court terme. Vient s’ajouter à cela, l’intérêt pour les entreprises exportatrices de décarboner leurs process en vue d’échapper aux différentes taxes carbone en cours de préparation dans certains pays. Le hic est que les problèmes de qualité, souvent dus à une mauvaise installation ou à des équipements qui ne répondent pas aux normes, sont récurrents et ternissent la réputation de cette technologie mature et largement éprouvée au Maroc. D’où la nécessité d’un renforcement de capacités.

En effet, la qualité reste un enjeu vital pour le développement durable du secteur. Cela, d’autant plus que de plus en plus de donneurs d’ordres l’exigent dans le cadre des appels d’offres solaires. C’est dans ce contexte que l’AMEE, le Cluster solaire et l’Association marocaine des industries solaire et éolienne (AMISOLE) procèdent à la labellisation de la deuxième promotion des installateurs solaires «Taqa pro». Dans ce cadre, 31 entreprises viennent d’être labellisées suite à des sessions de formations, ce qui ramène, à une soixantaine en tout, le nombre d’installateurs actuellement agréés. Ceux-ci se repartissent comme suit : «Plus d’une quarantaine dans le pompage solaire, une vingtaine dans l’énergie PV et les toits solaires», détaille Mouline, qui souligne que le label a un double objectif : mettre à niveau les professionnels du secteur et offrir un service de qualité pour les projets de toits ou champs solaires PV pour la production électrique. Le label Taqa pro se décline en 3 catégories, à savoir : Taqa pro PV, Taqa pro PV+ et Taqa pro pompage. Ces labels sont lancés pour organiser le métier d’installateur photovoltaïque, rassurer les utilisateurs et booster le secteur. Ils sont attribués pour une durée de deux ans reconductibles si l’entreprise redépose un dossier prouvant notamment qu’elle a effectué un nombre minimum d’installations, avec l’éventualité de repasser la formation ou le test d’admission. De manière spécifique, le label Taqa pro pompage solaire accompagne les installateurs de systèmes photovoltaïques pour l’agriculture, l’eau potable et l’adduction d’eau.

Le label Taqa pro PV est, quant à lui, réservé aux installations de systèmes photovoltaïques de puissance inférieure ou égale à 20 kilowatts. Il s’adresse aux entreprises ou auto-entrepreneurs. Pour qu’une entreprise soit éligible au label Taqa pro PV, il faut avoir une existence légale de plus d’un an et disposer d’un effectif minimal d’un salarié ayant deux années d’expérience dans le domaine. Alors que le label Taqa pro Pv+ est délivré aux installateurs de systèmes photovoltaïques de moyenne et grande puissances, comprises entre 20 kilowatts et 2 mégawatts. 

Modeste Kouamé / Les Inspirations Éco



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