Éco-Business

Pétrole & Gaz. Le sous-sol marocain en regorge

Les différents puits d’exploration pétrolière et gazière ont été présentés par l’ONHYM dans le détail aux participants au 2e Sommet marocain du pétrole et du gaz, qui s’est clôturé jeudi à Marrakech. 

Le 2e Sommet marocain du pétrole et du gaz s’est clôturé hier à Marrakech sur une note très prometteuse. En effet, Amina Benkhadra et son équipe nourrissent beaucoup d’espoir quant aux retombées financières que cette rencontre devrait avoir sur les investissements dans l’exploration de gisements pétroliers et gaziers dans le royaume. «On ne s’attend pas tout de suite à un doublement des investissements comme ce qui s’est passé entre 2017 et 2018, où les sommes investies sont passées de 1,27 MMDH à 2,5 MMDH, mais tout au moins à une légère hausse en 2019», a-t-elle expliqué. En tous cas, la patronne de l’ONHYM et ses collaborateurs ont profité de la rencontre pour présenter dans le détail les puits d’exploration pétrolière et gazière sur lesquels travaille l’office depuis l’an 2000.

Production de gaz à Tendrara à partir de 2021
En onshore, il s’agit de divers plays concepts et prospects prometteurs développés dans plusieurs bassins, à commencer par le bassin du Gharb. Le lieu de la première découverte en Afrique du Nord continue de susciter l’intérêt des sociétés pétrolières internationales. SDX Energy y a récemment mis en évidence plusieurs découvertes commerciales de gaz. Depuis 2000, 52 puits y ont été forés, donnant lieu à 33 découvertes commerciales. Les gisements modestes et peu profonds découverts à ce jour se sont révélés très rentables en raison de l’étendue du réseau de pipelines et de la forte demande industrielle locale, notamment l’industrie automobile et celle des matériaux de construction. La région de Tendrara, située au nord-est du royaume, fait également l’objet de travaux importants depuis des décennies et représente aujourd’hui un nouveau lieu de prospection d’hydrocarbures au Maroc. À la suite des importants travaux d’exploration menés par l’ONHYM et ses partenaires Sound Energy et Schlumberger, en particulier le forage de trois puits entre 2016 et 2017, dont deux ont révélé une accumulation commerciale de gaz et de condensat, une concession de production a été attribuée à Sound Energy et à Schlumberger en août 2018 pour le développement et la production du champ gazier. La mise en place des infrastructures appropriées est prévue entre 2019 et 2021, et la production est prévue pour 2021. Essaouira Onshore est également un bassin produisant du gaz et du condensat depuis les années 1980, et du pétrole depuis les années 1970. Le gaz produit dans le bassin d’Essaouira est vendu à l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour alimenter ses centres miniers. La dernière activité de forage qui y a été menée a révélé des accumulations de gaz qui doivent être confirmées par des travaux supplémentaires. De même, dans la région montagneuse du Rif, qui était une province productrice d’hydrocarbures jusqu’aux années 1950, l’ONHYM concentre ses activités d’exploration dans des zones plus profondes et vers des zones totalement inexplorées situées plus à l’est. Ce n’est pas fini! À l’extrémité du Maroc se trouve le vaste bassin de Zag-Bas Drâa. Presque inexploré, il constitue l’extension la plus à l’ouest des bassins prolifiques paléozoïques qui s’étendent sur toute l’Afrique du Nord. Le bassin de Zag- Bas Drâa s’étend en effet sur 77.624, 000 km² avec une couverture sismique très limitée et seulement 25 forages, pour la plupart peu profonds, tous forés entre 1959 et 1964. Avec une épaisseur de plus de 6 km de sédiments paléozoïques, ce bassin recèle un potentiel inexploré.

D’importants gisements d’hydrocarbures en offshore atlantique
En offshore, l’ONHYM s’est pour le moment plus investi au large des côtes atlantiques où il a noté la présence de gisements d’hydrocarbures et des niveaux de roches mères de haute qualité, et ce presque tout le long de la marge atlantique marocaine. Une importante découverte de gaz non commercial a été notamment réalisée en 2009 dans la région de Tanger-Larache. Au sud, dans le segment offshore d’Agadir-Tarfaya, sept puits ont également été forés entre 2000 et 2017, révélant d’importantes accumulations d’huile lourde et légère ainsi que du gaz, et mettant en évidence des systèmes pétroliers viables et fonctionnels dans les carbonates du Jurassique et les grès du Crétacé et du Jurassique. Plus au sud, dans le bassin de Boujdour, un seul puits a été foré à ce jour, en 2014, dans une vaste zone d’environ 200 000 km², et a qui a mis en évidence une accumulation de gaz et de condensat. Ceci étant, malgré les nombreux types de plays existants, très peu de puits profonds ont été forés dans toute la marge atlantique marocaine. Pour ce qui est de la région méditerranéenne, très peu de forages ont été réalisés dans ce haut lieu pour l’exploration des hydrocarbures au Maroc, berceau de différents systèmes pétroliers associés à divers prospects structuraux, stratigraphiques et combinés. Ce domaine n’a pas encore révélé son potentiel avec seulement 2 puits et 10.000 km² de sismique 2D. À signaler qu’à ce jour, 70 permis de recherche et 10 concessions d’exploitation ont été attribués à des sociétés pétrolières internationales. 351 puits d’exploration ont été forés au total dans le royaume. 

 


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